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Espagne : ATIM salue la réforme sur la régularisation mais la considère insuffisante

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Photo d'illustration / DR.
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L’Association des travailleurs immigrés marocains (ATIM) a accueilli positivement le décret royal du 26 juillet en Espagne, relatif à la réglementation pour régulariser les étrangers en situation administrative irrégulière. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, l’organisation a estimé, dimanche, que cette réforme était «une exigence de justice, car une manière de réduire l’esclavage issu de la législation du travail du XXe siècle». Cette législation a, jusque-là, «obligé les travailleurs immigrés à entrer illégalement en Espagne et à passer un minimum de deux ans dans une situation d’absence totale de droit au travail et à des conditions décentes de l’emploi, vivant de solidarité ou acceptant des postes rémunérés au bon vouloir de l’employeur», a souligné ATIM.

Toutefois, l’initiative reste «clairement insuffisante» pour faire réellement barrage aux situations d’abus. La réforme, selon ATIM, «ne résout ni le problème de l'esclavage, ni celui de l’exploitation, ni celui de la clandestinité, oublie de régulariser les mineurs, qui constituent un tiers des personnes en situation administrative irrégulière et, sûrement, les segment le plus vulnérable et sans défense de l’immigration ; elle n’empêche pas l’existence de mafias de trafic d’êtres humains, ni les morts en mer, ni la violence sur les clôtures de Ceuta et de Melilla, ni les irrégularités policières telles que ceux de Tarajal ou de Melilla».

C’est pourquoi, l’association dit continuer à «parier sur l’initiative du mouvement étatique Régularisation maintenant et à collecter des signatures pour pouvoir mener à bien l’Initiative législative populaire qu’il promeut». «Nous ne pouvons pas ignorer que l’immigration est un besoin partagé. Aucun être humain n’est illégal, la situation administrative dans laquelle il se trouve peut-être illégale, mais cette situation découle de lois injustes ou, du moins, pas du tout respectueuses des droits humains, et donc susceptibles d’être modifiées», défend encore l’organisation. «L’Union européenne a montré avec les réfugiés ukrainiens qu’elle sait le faire, c’est le moment de montrer qu’elle veut répondre à l’émigration par une solution sérieuse et juste, respectueuse de la dignité humaine», a-t-elle conclu.

Article modifié le 01/08/2022 à 23h01

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