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Grand Angle

Inflation au Maroc : Le Roi Mohammed VI réclame la fin de la spéculation et la manipulation des prix

Dans son discours à l'occasion de la fête du Trône, le roi a pointé les entraves à l'économie, la spéculation et la manipulation des prix, dans un contexte d'inflation galopante et de contestation sociale grandissante. 

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Le Roi Mohammed VI a adressé, samedi, un discours à la nation à l’occasion du 23ème anniversaire de l’accession du Souverain au Trône. La situation économique a été abordée avec notamment l’inflation et la contestation sociale qui commence à se faire entendre.

Face à la conjoncture internationale délicate, l’économie marocaine est bousculée depuis plusieurs mois. «Outre une modeste campagne agricole, des facteurs exogènes ont entraîné une envolée des prix de certains produits de première nécessité», a rappelé le Souverain. Il a souligné que plusieurs mesures avaient été prises pour atténuer les effets de l’inflation, tout en reconnaissant que «c’est bien peu au regard de ce que méritent vraiment les Marocains».

«Conscient des retombées de cette situation sur les conditions de vie de nombreux groupes de citoyens, Nous avons lancé un programme national pour atténuer l’impact de la sécheresse sur les agriculteurs et sur la population rurale. Nous avons également orienté le gouvernement pour qu’il alloue des crédits importants à la subvention de certains produits de base et pour qu’il assure l’approvisionnement des marchés en ces produits.»

Roi Mohammed VI

Le Roi a notamment déclaré que le budget alloué en 2022 à la Caisse de compensation a été doublé, à plus de 32 milliards de dirhams. Mais cela ne suffisant pas, Mohammed VI appelle au renforcement des mesures de solidarité nationale, ainsi qu'à la lutte déterminée et responsable contre les spéculations et la manipulation des prix.

Inflation et contestaion sociale visant Akhannouch

Cette déclaration intervient alors qu’un large mouvement de contestation est né sur les réseaux sociaux réclamant une baisse des prix des carburants ainsi que la démission du chef de gouvernement, Aziz Akhannouch. En plus du patron du RNI, c'est désormais l'ensemble du parti qui est pointé du doigt, suite à la déclaration polémique du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, qui a qualifié les Marocains relayant le hashtag #Akhannouch_dégage, de «malades».

Pour rappel, dans un contexte de doublement des prix des carburants, l’entreprise Afriquia détient la plus grosse part de marché du secteur. En outre, des accusations d'entente sur les prix des carburants sont formulées par certains partis politiques.

Enfin, le Souverain a fustigé «les entraves dressées à dessein par certains pour préserver leurs propres intérêts et réaliser des profits personnels», sans citer les personnes visées. C’est, pour lui, «le plus grand péril pour le développement du pays et la promotion des investissements». «Ces agissements doivent être combattus», a-t-il encore martelé.

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