Drame de Melilla : De supposées balles des forces marocaines, présentées devant Sanchez

Le chef du gouvernement espagnol a tancé, mardi 12 juillet, un député catalan indépendantiste, rapporte Europa Press. Dans une tentative de prouver «la responsabilité» du Maroc dans la mort d’une vingtaine de migrants, le 24 juin, le porte-parole de la formation Gauche républicaine catalane, Gabriel Rufián, a présenté devant la plénière de la Chambre basse «trois balles rouges» qu’il a attribuées aux force de sécurité du Maroc. «Ce sont des balles avec lesquelles ils ont tué 37 personnes», a-t-il prétendu lors de son intervention.

Une exhibition vivement condamnée par le chef du gouvernement espagnol. «Vous vous êtes trompés», lui a lancé à plusieurs reprises, Pedro Sanchez. En effet, c'est la deuxième fois dans l’histoire de l’Espagne démocratique que des balles entrent au Parlement sans être interceptées par les services de sécurité. La première remonte au coup d’Etat du 23 février 1981, mené par le lieutenant colonel Antonio Tejero. Celui-ci avait usé de son arme pour faire taire les députés. La présidente de la Chambre basse, Meritxell Batet, a également exprimé son rejet du dérapage du porte-parole de la Gauche républicaine catalane.   

Pour rappel, Gabriel Rufián n'est pas à son premier coup d'essai. Il a déjà agité le drapeau du Polisario à la Chambre basse en signe de protestation contre le soutien de Pedro Sanchez à l’initiative marocain d’autonomie au Sahara. Lors de la comparution du chef du gouvernement, du 8 juin, devant la même institution, Rufián a pris part à un sit-in de solidarité avec le Polisario.