Affaire Ghali : Les réponses négatives du Polisario aux questions du juge Lasala

Après trois mois d’attente, la délégation générale du Polisario en Espagne a fini par répondre aux questions que lui avait adressées le juge Rafael Lasala, qui instruit les conditions d’entrée, le 18 avril 2021, de Brahim Ghali en Espagne. Le document, parvenu à Yabiladi, datant du 4 juillet, et portant la signature d’Abdullah Arabi, ne devrait guère aider le juge dans son enquête.

Lasala avait notamment demandé l’adresse d’El Ouali Sidi Mustapha, le fils du chef Polisario. En guise de réponse, la représentation a souligné que la personne concernée «ne fait pas partie ni de la délégation sahraouie en Espagne ni de la structure du Front Polisario en Espagne et par conséquent nous ne savons pas où il réside en Espagne».

Le juge Lasala avait commencé à s’intéresser à El Ouali Sidi Mustapha en avril dernier. Il voulait l’entendre pour savoir si c'est lui qui avait enregistré son père avec un faux passeport à l'hôpital de San Pedro de Logroño. Pour rappel, le ministère de l'Intérieur, dirigé par le socialiste Fernando Grande-Marlaska, avait accordé à El Ouali une carte de résidence valable jusqu’au 14 mars 2026. Une information fournie par la brigade de la préfecture de police d'Aragon au juge d’instruction du tribunal d'instruction n°7 de Saragosse, Rafael Lasala.

Arabi a nié catégoriquement «être au courant de l’évacuation en Espagne» de Brahim Ghali pour se soigner de la Covid-19. Il a également dit ignorer «les raisons ayant présidé au choix de l’Espagne pour l’hospitalisation» de son supérieur hiérarchique. «Nous ne sommes pas intervenu dans ce processus», a-t-il précisé.

Abdullah Arabi a également réfuté avoir mené des contacts auprès des autorités espagnoles pour solliciter l’hospitalisation de Brahim Ghali. Le délégué du Polisario a enfin affirmé que sa représentation n’avait aucune information sur la partie qui a sollicité une «assistance médicale» en Espagne au profit du chef du Polisario.