Au grand dam du gouvernement espagnol, l’OTAN se refuse d’annoncer, lors de son sommet ordinaire prévu les 29 et 30 juin à Madrid, l’intégration de Ceuta et Melilla dans son champ d’action. Mettre les deux villes sous la protection de l’Alliance atlantique «est une décision politique», a indiqué brièvement ce lundi 27 juin à Madrid, dans des déclarations à la presse ibérique le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
«Elle doit donc être prise par consensus par tous les alliés (30 membres, ndlr) au sein du conseil de l'organisation. C’est tout ce que je peux dire sur ces problèmes spécifiques», a ajouté le Norvégien.
La semaine dernière, Stoltenberg avait défendu une autre position. Dans une interview accordée à l’agence de presse EFE, il s’est dit «absolument convaincu que les alliés seront du côté de l'Espagne, si elle ferait face à des menaces et à des défis». De son côté, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a annoncé que Stoltenberg, lui a assuré que «chaque centimètre des territoires des alliés est parfaitement garanti par la solidarité de tous les Etats membres de l'OTAN».
Ce lundi, et faisant la sourde oreille aux réserves exprimées par Stoltenberg, le porte-parole de la direction du PSOE, Felipe Sicilia s’est félicité que «le sommet de l’OTAN de Madrid accordera à l'Espagne le rôle international qu'elle mérite et grâce auquel Ceuta et Melilla seront incluses pour la première fois sous le parapluie de protection de l'Alliance atlantique».