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Grand Angle

Régionalisation : Qu’en est-il de la participation des Marocains résidant à l’étranger ?

Alors que la commission consultative en charge de plancher sur la régionalisation vient de se voir accorder une «rallonge» par le Roi Mohammed VI (remise des travaux au 31 décembre 2010 au lieu du 30 juin 2010), qu’en est-il de la participation (active) de la communauté marocaine résidant à l’étranger (MRE) au débat ?
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Interrogé sur le sujet, Mohamed Ameur, ministre en charge de la Communauté MRE, indique que « nos compatriotes à l’étranger ont leur mot à dire dans le dialogue qui va être encadré par la commission consultative de la régionalisation », et il ajoute que « la participation des MRE est doublement souhaitée. D’abord, en tant que citoyens marocains, issus de régions au développement desquelles ils ne cessent d’apporter leur soutien depuis bien des décennies. Et en tant que résidents de pays où la régionalisation est désormais une tradition ancrée dans la pratique du pouvoir décentralisé, comme c’est la cas en France, en Allemagne ou encore en Espagne », dit-il.

Il ajoute que « de ce fait, les MRE témoignent d’une expérience qu’ils vivent au quotidien, et leur contribution est d’autant plus précieuse que nombre d’entre eux font partie des acteurs de la régionalisation, en leur qualité d’élus ou de fonctionnaires de l’administration régionale. »

De là à imaginer que la diaspora marocaine sera invitée à la réflexion et aux travaux de la commission ? « Sans nul doute que nos compétences expatriées vont être associées à cette réflexion. De quelle manière ? Je ne saurai le dire car la commission consultative de la régionalisation n’a pas encore rendu public son plan de travail », indique Mohamed Ameur.

Pour ce qui est de savoir si la dite commission compte organiser des débats publics dans les pays de résidence, il semblerait que cela ne figure pas à l’ordre du jour. « Le débat est déjà lancé par les partis politiques et dans les milieux scientifiques. Rien n’empêche les associations des MRE et les institutions en charge de leurs affaires de prendre des initiatives dans ce sens, ici ou ailleurs, pour réfléchir sur les modèles possibles de la région de demain » annonce le ministre.

Interpellé sur l’existence d’une carte migratoire des régions du Maroc, histoire de mettre en relief les régions les plus bénéficiaires des transferts, Mohamed Ameur précise «qu’à sa connaissance, il n’existe pas de carte de cette nature, mais on peut toutefois se référer à des sources bancaires qui donnent une vue partielle du mouvement des transferts d’argent des MRE vers leur région d’origine». Ainsi, il apparaît que la région de l’Oriental arrive en pôle position, suivi du Grand Casablanca.

« Peser » économiquement donne-t-il une légitimité pour prendre part à une réflexion politique de premier ordre ? Certainement. Reste à mesurer l’intérêt suscité par les décideurs pour ces compatriotes établis hors de nos frontières.

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