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Grand Angle

Maroc : Les associations des droits humains tirent la sonnette d’alarme

La Coalition marocaine des instances des droits de l’Homme donne l’alerte. La situation des droits de l’homme s’est nettement détériorée au Maroc, et ce, malgré l’adoption de la Nouvelle Constitution l’an passé.  Retour sur la réunion qui s’est tenue hier, à Rabat. 

Publié
Khadija Ryadi, présidente de l'AMDH : "Après plus d'une année de l'adoption de la Nouvelle Constitution, la répression continue en s'amplifiant"
Temps de lecture: 2'

Carton rouge pour le Maroc. Dans son bilan périodique de la situation des droits de l’homme à travers le royaume, la Coalition marocaine des instances des droits de l’homme tire la sonnette d’alarme. « Il y a une nette régression au niveau des droits humains. Nous relevons toujours des atteintes aux libertés d’expression et de manifester quelque soit le type de protestation. Après plus d’une année de l’adoption de la nouvelle Constitution, la répression continue en s’amplifiant» a déclaré, Khadija Ryadi, présidente de l’Association Marocaine des droits humains (AMDH), au cours d’un point presse organisé, hier à Rabat, par la Coalition marocaine des droits humains. Ces propos sont relayés ici par Le Soir.

Regroupant 18 associations nationales, la Coalition a présenté un rapport sans concession qui brosse un tableau noir de la situation des droits humains au Maroc : du fiasco de la réforme de l’enseignement aux jugements arbitraires qui se banalisent, en passant par les manquements aux droits humains, tous les volets sont passés en revue dans ce rapport. Aucune critique n’est épargnée.

Procès politique et répression

Tout d’abord, la Coalition y dénonce «la politisation de la justice par l’Etat». «Le gouvernement instrumentalise la justice pour écrouer ses opposants et les normes du procès équitables sont toujours violées» déplore Khadija Ryadi. En guise d’exemple, elle cite la détention et le procès politique du rappeur Mouad Belghouat, plus connu sous le nom de «Lhaqed». «Même les sit-in en sa faveur sont interdits par les forces publiques !» s’indigne-t-elle.

La répression à l’encontre des manifestants, comme celle dont ont été récemment victimes des journalistes de la presse marocaine, constitue un autre indicateur de la détérioration des droits humains dans le pays, selon le rapport. «La répression s’est accrue contre les manifestations et les manifestants qui sont de plus en plus arrêtés et écroués. (…) Pas plus tard que mercredi 12 septembre, des handicapés qui manifestaient pacifiquement devant le siège du ministère de la Solidarité, de la femme, et de la famille ont été interpellé sans aucune raison évidente» indique la présidente de l’AMDH.

Immigrés subsahariens

Un autre volet du rapport est consacré à la situation des immigrés subsahariens dans le royaume. Ici, c’est la campagne d’expulsion dont ils font l’objet qui est dénoncée. «Les violences à l’encontre [des immigrés] et leur expulsion est une violation de leur droit à la vie digne» condamne ainsi la Coalition, qui rappelle à cet effet que l’Etat marocain est responsable de la protection des étrangers qui sont présents sur son territoire. Un devoir auquel ce dernier ne cesse de faillir, préférant ignorer les appels de détresse d’une population qui, en plus de la violence qu'elle subit, constitue la cible privilégiée «des vols armés» selon le rapport.     

Passage à l’acte

Pour la Coalition, les libertés publiques et individuelles ne doivent plus se limiter aux textes. Il est grand temps que le Maroc agisse et mette enfin en œuvre la Constitution et les droits fondamentaux (travail, santé, éducation) qu’elle consacre. Pour les militants associatifs, l’heure n’est donc plus aux atermoiements, ni à la culture du paradoxe entre la théorie et le réel. Le Maroc doit acter, et vite, car l’Etat de droit auquel il aspire n’est pas qu'un titre. Il est aussi et surtout une réalité, avec ses exigences. 

hélas!
Auteur : hassan0123
Date : le 16 septembre 2012 à 00h22
ce n'est pas à cette dame de donner un abri et du travail aux jeunes marocains, c'est à ceux qui dirigent le pays de le faire ainsi qu'aux entreprises.
cette dame est présidente d'uen association de droit de l'homme. fait elle son boulot comme il faut? ça c'est autre chose!
je t'informe que plusieurs investisseurs étrangers ne viennent pas au maroc parceque la justice n'existe pas dans ce pays.
une question: as tu les mêmes droits qu'un fonctionnaire du makhzen? as tu vu un ancien ou nouveau ministre jugé au maroc?
il y a tellement de choses à dire sur les droits de l'homme au maroc que je prefere arrêter là!!!
,,
Auteur : amir
Date : le 15 septembre 2012 à 19h04
c'est bien
que du vent........que des foutaises....
Auteur : Daït Aoua
Date : le 15 septembre 2012 à 12h11
Si toutes ces associations etaient payées pour le travail qu'ils font l'etat marocaine en ferai beaucoup d'enormes et judicieuses economies......
comment ! ! ! ?
Auteur : allaoui38
Date : le 15 septembre 2012 à 01h20
les droits de l'homme au Maroc , ! ! ! sur les ondes des télés marocaines ,bien sure ; dans la pratique , mon œil . .. ! ! !
Dernière modification le 15/09/2012 01:21
madame la présidente
Auteur : sakki
Date : le 14 septembre 2012 à 23h06
Madame , pourquoi ne faites vous pas un geste en donnant un abri et un travail à ces gens malheureux ?
comment des centaines et des centaines de jeunes et non jeunes qui vivent dans la pauvreté avec un grand (P) et vous chercher à incriminer le Maroc de tous les maux des autres ^peuples certes ils sont malheureux , mais la priorité au sauve qui peut non? et charité bien faite commence par soit même non? sauf si vous avez une fortune , je conjure de donner à ces pauvres un tout petit peu,
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