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Maroc : Le Ministère public appelé à se saisir des soupçons de viols répétés dans un centre social

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Asmaa Rhlalou, maire de la Ville de Rabat / DR.
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Une lettre ouverte au procureur général près la Cour d’appel de Rabat réclame l’«ouverture d’une enquête pour suspicion d’un crime». Dans ce courrier de l’Union de l’action féministe (UAF), parvenu à Yabiladi ce lundi, le bureau exécutif de l’association a rappelé que des médias avaient récemment relayé «des informations selon lesquelles la maire de Rabat a découvert des cas répétés de grossesse et d’éventuels cas d’agressions sexuelles, contre des bénéficiaires [mineurs et adultes, ndlr] de l’Association caritative Ain Atiq», dans la préfecture Skhirat-Témara.

L’UAF a exhorté le Parquet à intervenir, «puisque ce qui a été soulevé par madame la maire de la ville a été évoqué en réunion officielle et a révélé la gravité des actes soupçonnés d’être commis contre des femmes en vulnérabilité, isolées et dans un espace censé leur fournir sécurité et protection, tout en préservant leur dignité humaine», et au vu des «efforts déployés par le Maroc et le travail du Ministère public pour la lutte contre les violences faites aux femmes».

«Conformément aux demandes répétées visant à améliorer les mécanismes de prise en charge des femmes et des filles pour assurer leur intégrité et leur sûreté physique, sexuelle et psychologique, nous vous prions de bien vouloir émettre vos instructions à la police judiciaire pour les investigations nécessaires, afin de vérifier l’étendue et la réalité des actes susmentionnés et d’appliquer la loi, de façon à garantir réparation aux victimes et lever toute impunité», insiste la lettre ouverte.

La publication de ce courrier fait suite à une réunion, tenue au cours de la semaine dernière à Rabat entre Asmaa Rhlalou, maire de Rabat, et le comité chargé de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Abdelaziz Darouich, président du Conseil préfectoral de Rabat et le secrétaire général de la Préfecture de Rabat y ont pris part également. Lors de cette rencontre, la responsable a jeté un pavé dans la mare en demandant elle-même «l’ouverture d’une enquête sur ce qui se passe au centre caritatif d’Ain Atiq», soulignant que les faits soupçonnés étaient «intolérables et d’une grande gravité».

Outre ces pratiques qui tombent sous le coup du pénal, la maire de Rabat a évoqué des aspects de gestion du centre social, en s’interrogeant sur la nature des «mauvais traitements, la médiocrité des services et la situation catastrophique et inhumaine subie par les bénéficiaires, situation qui a fait l’objet de plusieurs critiques de la part d’acteurs associatifs».

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