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Grand Angle

Attentat manqué à Washington : Le FBI a payé le Marocain Amine El Khalifi pour se faire exploser

Le Marocain, Amine El Khalfi, coupable d'une tentative d'attentat à la bombe contre le Capitole, aux Etats Unis, le 17 février 2012, recevra sa condamnation vendredi 14 septembre. Son procès a révélé que le FBI lui avait donné de l'argent, en plus d'armes et d'un gilet d'explosifs désactivés, pour lui permettre de mener à bien son envie de tuer. L'accusation s'interroge : que serait devenu Amine El Khalfi s'il n'avait pas rencontré les agents infiltrés du FBI?

Publié
Amine El Khalifi, 29 ans, pendant son procès, devant la cour fédérale d'Alexandria, en Virginie.
Temps de lecture: 3'

Minority Report n’est-il qu’un film de science fiction ? Son réalisateur, Steven Spielberg, y développe l’idée selon laquelle des hommes pourraient être condamnés par avance pour des crimes qu’ils n’ont pas encore commis. L’expérience du Marocain Amine El Khalifi, poursuivi aux Etats Unis pour avoir voulu faire exploser une bombe à proximité du Capitole, à Washington, le 17 février, rappelle ce scénario : le FBI a donné 5700 dollars à Amine El Khalifi pour lui permettre de mener à bien son intention de perpétrer un crime, rapporte AP. Il sera condamné à une peine de prison allant de 25 à 30 ans de prison, vendredi 14 septembre.

En 2010, Amine El Khalifi vivait dans une situation précaire, à Alexandria, en Virginie et s’inquiétait de la façon dont il pouvait continuer à envoyer de l’argent à ses parents au Maroc. En situation irrégulière depuis 13 ans, il avait commencé à prendre de la drogue en 2007 et avait été condamné pour un délit mineur à 5 jours de prison. En parallèle, sa famille, à Casablanca, avait besoin de son aide car son père avait été obligé de fermer la boutique qu’il tenait alors que c’était sa principale source de revenus.

S'occuper de ses parents

L’aide effective versée par le FBI, 5700 dollars donnés à Amine El Khalifi pendant les 6 mois précédant la tentative d’attentat, et la promesse de verser 500 dollars par mois à chacun de ses parents, après l’attentat suicide n’a-t-il pas permis à Amine El Khalifi de passer à l’acte ? En aurait-il fait autant sans l’aide du FBI?

«M. El Khalifi considérait que l’une de ses principales obligations était de s’occuper de sa mère et de son père. Ne pas y parvenir ce serait risquer, une nouvelle fois, la désapprobation de Dieu. Sans la promesse du «versement du martyre» à ses parents, M. El Khalifi aurait eu de grandes difficultés à achever sa mission et il n’aurait pas pu remplir son devoir de prendre soin de ses parents», écrit le défenseur publique fédéral Kenneth Troccoli, dans les papiers de la cours.

En juin, lorsque l’accusé avait reconnu officiellement sa culpabilité, la question, de la responsabilité du FBI dans l’action d’Amine El Khalifi se posait déjà. Dès l’arrestation du Marocain, le FBI avait indiqué que personne n’avait été mis en danger par la tentative d’attentat puisque le gilet d’explosif et les armes avaient été désactivés et rendus inoffensifs par le FBI, puisque c’étaient ses agents propres infiltrés qui les avaient placés entre les mains d’Amine El Khalifi.

Une culpabilité au conditonnel

A la fin de l’audience où l’accusé reconnaissait sa culpabilité, l’agent spécial du FBI, Bryan Paarmann, a assuré aux journalistes : «L’avions-nous déjà fait avant ? Allons nous recommencer ? La réponse est oui». Aujourd’hui, l’accusation estime heureux que ce soit le FBI et pas de véritables extrémistes qui aient rencontré le Marocain. «Il existe plusieurs raisons de croire qu’il auraient saisi toute opportunité qu’il aurait rencontrée dans le futur pour commettre des meurtres de masses», explique le ministère publique.

En insistant sur le fait qu’il vaut mieux des agents doubles du FBI que de vrais fondamentalistes, l’accusation reconnait un élément important : les choses auraient pu se dérouler autrement. Au moment où Amine El Khalfi rencontre les faux agents du FBI, il n’est qu’au stade de la réflexion «M. El Khalfi aurait pu agir différemment si, au lieu de lui demander de garder secret le complot, il avait été encouragé à valider ses croyances auprès de personnes extérieures, par exemple un imam de sa mosquée ou un membre de sa famille», insiste la défense.

L’argent offert par le FBI a au contraire aidé Amine El Khalifi à sa couper de sa famille en lui retirant la responsabilité qu’il s’était donné de subvenir à ses besoins. Avec l’intervention du FBI, les intentions d’Amine El Khalifi pouvaient-elles aboutir à autre chose qu’à leur concrétisation ? Comme si le crime était plus dans l’intention de le commettre, comme dans Minority Report, que dans sa réalisation.

kilouto-kamikaze
Auteur : drousso
Date : le 20 juillet 2013 à 20h17
je ne sais pas quand kiloutou se lancera dans ce marché "lucratif" : location de kamikaze pour 5700 dollars.

Et en septembre 2001, c'était combien la location des kamikazes?

Si un jour on apprend qu'au final le FBI etait derriere le 11/9 ?
.... tous ces morts en Afghanistan Irak et dans le monde à cause d'eux .... à vomir
petite nuance
Auteur : sarafansud
Date : le 12 septembre 2012 à 17h37
stan. milgram faisait une éxpérience d'ordre psychologique.donc scientifique.c'était pour mesurer le degré d'obéissance d'un individu a une autorité.
le fbi,joue dans un autre registre,celui de la défense nationale.la prévention.
détecter,pièger et condamner pour éviter un massacre.
moralement c'est inaccéptable ,je vous l'accorde
mais vous savez que le fbi peut tout se permettre.c'est aux gens faibles d'ésprit de ne pas tomber dans leur pièges.ni celui des fanatiques qui crient au jihad et se planquent dans des lieux ultra sécurisés.
Criminel
Auteur : anouar.zekri
Date : le 12 septembre 2012 à 14h59
Se sont des criminels
Méthodes de voyous
Auteur : ElChamali
Date : le 12 septembre 2012 à 11h49
S'il fallait inculper les gens dans ces conditions, alors nous entrons dans une ère très dangereuse.

Pousser au crime, puis emprisonner les fautifs est une folie.

Ceux qui connaissent "l'expérience de Milgram" savent de quoi sont capable les humains, pour des sommes encore plus dérisoire.

Les Etats Unis outrepassent régulièrement les droits élémentaires de l'homme comme a Guantanamo. Mais se permettent le reste du temps de donner des leçons au monde entier.

à 29 ans on est adulte
Auteur : banou el hellel
Date : le 12 septembre 2012 à 10h32
il a 29 ans, pas 9 ans.
la drogue ou aider sa famille se sont des excuses.
imaginer que la FBI égal le diable,dans l'islam on dit ,il faut pas suivre le diable.
Pendant qu'il trouvait de l'argent pour se droguait,cet argent,il aurait pu l'envoyer à ses parents.
Donc,il mérite la prison,car imaginer qu'il avait vraiment des explosifs,combien d'innocents seront mort à cause de lui.
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