La réalisation du gazoduc Maroc-Nigéria a franchi un nouveau pas, ce mercredi 1er juin. Le Conseil exécutif fédéral (FEC), une autorité gouvernementale présidée par le chef de l’Etat, Muhammadu Buhari, a donné son feu vert à la NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation) pour conclure un accord avec la CEDEAO, a annoncé dans des déclarations à la presse, le ministre des Ressources pétrolières Pétrole, Timipre Sylva.
Sylva a souligné que le projet est toujours au stade de la conception technique initiale. Le coût du projet sera déterminé au terme de ces études, a-t-il assuré. En avril dernier, la société d'ingénierie australienne WorleyParsons a annoncé que le Maroc et le Nigeria lui ont attribué le contrat pour exécuter la phase II des études techniques préliminaires liées à ce gazoduc, long de près de 7 000 kilomètres.
«Ce gazoduc doit acheminer du gaz vers 15 pays d'Afrique de l'Ouest et vers le Maroc et à travers le Maroc vers l'Espagne et l'Europe», a déclaré le ministre Sylva. Le projet devrait transporter du gaz nigérian vers tous les pays côtiers plus au nord (Bénin, Togo, Ghana, Côte d'Ivoire, Libéria, Sierra Leone, Guinée, Guinée-Bissau, Gambie, Sénégal et Mauritanie), jusqu'à Tanger, au Maroc puis Cadix en Espagne, indiquent les mêmes sources médiatiques à Abuja.
Ce mégaprojet, géré par l'Office national marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), a été annoncé en décembre 2016, lors de la visite du roi Mohammed VI au Nigéria. Les deux chefs d’Etats ont présidé, le 11 juin 2018 à Rabat, la cérémonie de signature de l'accord de réalisation du gazoduc.
Pour rappel, les acteurs du secteur énergétique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient proposé, en décembre 2020 à Ouagadougou, de «poursuivre les discussions avec les promoteurs du projet du Gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP) en vue de la conclusion d’un Mémorandum d’entente».