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Grand Angle

Sahara, UE, ONU, Espagne, Palestine : Retour sur les attaques des responsables algériens visant le Maroc [Desintox]

Dans sa récente sortie médiatique, l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani ne s’est pas privé de recourir à des arguments fallacieux pour attaquer le Maroc, en assurant que l’Espagne serait la «puissance administratrice» au Sahara et en tentant de lier le dossier du Sahara à la question palestinienne.

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Amar Belani, l'envoyé spécial de l'Algérie chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb. / DR
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Au vu du soutien continu au profit de l’initiative d'autonomie proposée par le Maroc pour le Sahara, les responsables algériens, redoublent d’efforts pour contrer le succès du royaume. La dernière sortie médiatique en date est celle d’Amar Belani, envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb qui, dans un entretien à l’agence de presse du Polisario, repris par APS, s'est à nouveau attaqué au Maroc.

Le diplomate algérien a ainsi affirmé, mardi, que «les distorsions de la diplomatie marocaine et ses tentatives absurdes visant à obscurcir la légitimité internationale sont vouées à l'échec». «En témoigne la dernière gifle du Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l'Union européenne, Josep Borrell qui a fermement réaffirmé que "toutes les questions liées au Sahara Occidental et son statut doivent être traitées conformément au droit international dans le cadre du processus politique de l'ONU"».

Or le Maroc a toujours défendu le processus politique des Nations unies et plaide pour les discussions sur le conflit soient maintenues exclusivement aux Nations unies. De plus, les récentes résolutions du Conseil de sécurité font toutes l'éloge de la proposition marocaine d’autonomie et évitent de mentionner le schéma de règlement des annés 1990 adopté par les Nations unies, que l'Algérie et le Polisario s'appliquent à déterrer.

Impliquer l’Espagne en la décrivant comme «puissance administratrice»

Le diplomate algérien a également déclaré, sur le sujet de la délimitation des frontières maritimes et aériennes entre le royaume et l’Espagne que «le Maroc ne gère pas et n'a jamais géré l'espace aérien du Sahara Occidental». «La navigation aérienne a toujours été administrée par l'Espagne, autorité administratrice du territoire aux yeux de la loi». «C'est une réalité insoluble qui vous donne une idée constructive de la fausse souveraineté qu'imagine la puissance occupante», a-t-il poursuivi.

Pour étoffer son argumentaire, Amar Belani a cité, concernant les eaux adjacentes au Sahara, les arrêts de la Cour de justice européenne (CJUE), affirmant plus loin que «les propositions de contrats alléchants faites par la puissance occupante pour contourner le droit international et le droit européen conduiront irrémédiablement à une impasse face à la justice, notamment aux lois européennes».

Sur le premier point, le diplomate algérien fait appel à une fausse information adossée à un argument utilisé par le Polisario pour impliquer l’Espagne dans le conflit. Car si la navigation aérienne au Sahara comme dans l’ensemble du territoire est bel et bien gérée par le Maroc, l’envoyé spécial algérien omet de rappeler qu’en août 2020, le gouvernement espagnol a affirmé que son pays n’est pas la «puissance administratrice» du territoire.

«L’Espagne se considère détachée de toute responsabilité internationale en matière d'administration du Sahara Occidental depuis la lettre adressée le 26 février 1976 par le représentant permanent de l'Espagne auprès des Nations unies au secrétaire général de l'ONU». Répondant à une question parlementaire, Madrid a précisé que «l'Espagne ne figure pas en tant que puissance administratrice dans la liste des territoires non autonomes des Nations Unies».

Lier la Palestine au Sahara tout en attaquant le Comité Al Qods

De plus, sur le deuxième point, le dernier arrêt de la CJUE n’est pas définitif et la Commission européenne a interjeté appel. D’ailleurs, le jour de la publication du verdict, le Maroc et l’Union européenne avaient publié une déclaration conjointe affirmant qu’ils restent «pleinement mobilisés pour continuer [leur] coopération».

Le reste de l’entretien accordé à l’agence de presse du Polisario se résume en des tentatives de transposer le conflit israélo-palestinien et la question du Sahara, ou encore d’attaquer à nouveau le Comité al Qods présidé par le roi Mohammed VI. Ainsi, tout en affirmant refuser de «commenter» les déclarations de l’ambassadeur de Palestine au Sénégal, Amar Belani a souligné que le diplomate palestinien «a dit tout haut ce que les Palestiniens pensent généralement de ce vil marchandage qui s’est fait sur le dos de deux peuples vivant sous le joug de l’occupation et de la répression aveugle, à savoir le peuple palestinien et le peuple sahraoui».

Quant au prix annoncé par l’Agence Bayt Mal Alqods Acharif pour rendre hommage à la journaliste palestinienne Shereen Abu Aqleh, le diplomate algérien s’est contenté de déclarer que «cette honorable martyre de la cause palestinienne mérite beaucoup plus qu’un prix symbolique qui sera attribué au cours d’une cérémonie culturelle». Sans pour autant proposer mieux ou plus.

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