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Sahara : Brahim Ghali menace l’Espagne

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Brahim Ghali, chef du Polisario / DR
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Brahim Ghali profère des menaces contre l’Espagne. «Vous avez des factures en attente, qu'un jour vous devrez payer», a-t-il affirmé dans une interview accordée, ce mardi 24 mai, à la chaîne Telecinco.

«Nous sommes à quelques kilomètres des Iles Canaries… la solution arrivera… le peuple sahraoui parviendra à ses objectifs. C’est juste une question de temps», a déclaré de manière énigmatique le chef du Polisario. Entre les années 70 et 80, le Front Polisario avait mené des attentats contre des intérêts civils et militaires des Iles Canaries.

Ghali s’est montré, par ailleurs, prudent en une révision du Parti Populaire, une fois au pouvoir, du soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. «Je l’espère… mais je sais que, dans l’opposition, les partis adoptent des positions mais une fois arrivés à la Moncloa, ils adoptent d’autres politiques. Et ce n’est pas correct».

Au lendemain de la victoire du PSOE aux élections du 14 mars 2004, le PP avait initié un rapprochement avec le Polisario. Mariano Rajoy qui dirigeait alors le parti avait envoyé, en septembre de la même année, dans les camps de Tindouf une délégation conduite par le secrétaire chargé des relations internationales, Jorge Moragas, pour y rencontrer Mohamed Abdelaziz. Une «lune de miel» de circonstance qui s’est poursuivie jusqu’à la victoire du PP aux législatives de décembre 2011.

Mais une fois à la Moncloa, les intérêts économiques, politiques et sécuritaires avec le royaume ont pris le dessus. Ainsi, la neutralité positive observée, depuis 2004, par le socialiste Zapatero sur la question du Sahara n’a pas été révisée par son successeur Rajoy. Durant les sept années au pouvoir du PP, le Maroc et l’Espagne ont, d’ailleurs, tenu deux réunions de la haute commission mixte en 2012 à Rabat et 2015 à Madrid.

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