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Breve

L’Algérie agacée par une lettre de députés marocains au Parlement européen sur les violations à Tindouf

Publié
Amar Belani
Temps de lecture: 2'

L’Algérie est agacée par la lettre ouverte des députés marocains, membres de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, adressée au Parlement européen, alertant sur les violations des droits humains dans les camps de Tindouf et la responsabilité du pays d’accueil.

Dans leur missive, ils ont relevé que bien que l’Algérie considère les Sahraouis des camps de Tindouf comme «des réfugiés, elle ne leur applique pas la Convention de Genève de 1951, ni le Protocole de 1967 y afférent. Outre le fait qu'ils sont «entreposés», leur libre circulation est contrôlée et ils ne sont pas autorisés à se rendre dans des pays tiers, ni à exercer d'activités lucratives».

Ce que conteste, samedi 21 mai, Amar Belani dans une déclaration à la presse. Ainsi l’envoyé pour le Sahara occidental et les pays du Maghreb estime que «proférer, de manière aussi mensongère, que l’Algérie n’applique pas aux réfugiés sahraouis présents dans les camps de Tindouf, ni la Convention de Genève de 1951, ni son Protocole de 1967, n’est autre qu’une énième diversion».

Le diplomate a souligné que son pays «avait autorisé, dès le déclenchement du conflit au Sahara occidental, l’Office du Haut-Commissaire aux réfugiés (HCR) à se déployer en Algérie, pour apporter secours, protection et assistance aux réfugiés sahraouis, tout en veillant à lui fournir toutes les facilitations devant concourir à la mise en œuvre de son mandat».

Belani a démenti aussi les «allégations» marocaines «autour d’un supposé refus de l’Algérie d’autoriser des opérations de recensement des réfugiés présents dans les camps de Tindouf», estimant que cette question, «n’est qu’un simple élément technique relevant d’un plus large package politique, interdépendant et indissociable du plan de paix adopté par les Nations unies en 1990».

Dans leur lettre ouverte destinée au Parlement européen, les députés marocains ont en effet pointé du doigt, le refus de l’Algérie et du Polisario d'enregistrer les Sahraouis des camps, et ce malgré les appels constants du HCR et du Conseil de sécurité de l'ONU.

La dernière résolution des Nations unies (2602, octobre 2021) a en effet demandé «à nouveau que l’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf soit envisagé».

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