ONU : Omar Hilale prend la défense d’une Sahraouie, attaquée par l’ambassadeur algérien

Le Comité des 24 de l'ONU, chargé des questions de décolonisation, a tenu une nouvelle session, du 11 au 13 mai en République de Sainte Lucie. Une édition qui n’a pas dérogé à la tradition des empoignades entre représentants de l’Algérie et du Maroc.

L’ambassadeur algérien a tiré à boulets rouges sur Bahiya Ghalla, vice-présidente de la région Dakhla-Oued Eddahab, pour avoir osé pointer du doigt les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf.

«Ma délégation décide de ne pas répondre à ces allégations dès lors que cette personne ne représente qu’elle-même», a affirmé l’ambassadeur algérien qui participe pour la première fois à cette réunion. Et d’ajouter qu’«il est clairement établi, conformément aux résolutions des Nations unies, que le Front Polisario est l'unique représentant légitime et exclusif du peuple sahraoui», rapporte l’APS.

Une sortie immédiatement condamnée par le représentant permanent du royaume à l’ONU. «Vous demandez à Madame Ghalla qui elle représente. Je vais vous le dire. Elle représente les centaines de milliers de citoyens du Sahara attachés à leur marocanité. Elle représente, également, 20.000 Sahraouis femmes, hommes, enfants, cousins, frères et mères séquestrés chez vous dans les camps de Tindouf», a souligné Omar Hilale.

«Si l’Algérie ne veut pas qu’elle soit évoquée, elle n’a qu’à libérer ces populations et les laisser rentrer chez elles au Maroc (…) Ce que vous venez de faire s’appelle du terrorisme intellectuel, comme vous avez toujours l’habitude de le faire, là où vous passez», a-t-il déploré.