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Grand Angle

Après l’Allemagne et l’Espagne, les Pays-Bas saluent le plan d’autonomie marocain au Sahara

Les Pays-Bas apportent leur soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara. Rabat et La Haye ont décidé, le 3 février, de tourner la page des tensions ayant prévalu pendant presque cinq années.

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Nouveau succès pour la diplomatie marocaine. Après l’Allemagne et l’Espagne, un autre pays de l'Union européenne, les Pays-Bas, saluent le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. «C’est une contribution sérieuse et crédible au processus politique mené par l'ONU» en vue de parvenir à une solution au différend régional, a indiqué le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, dans le communiqué conjoint publié, ce mercredi à Marrakech, à l'issue des entretiens avec son homologue marocain, Nasser Bourita.  

Les deux parties ont réitéré leur soutien à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, et à ses efforts pour poursuivre «un processus politique visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable», conformément aux résolutions du Conseil de sécurité ainsi qu'aux objectifs et principes de la Charte des Nations unies.

Cet appui à l’initiative marocaine était prévisible. Les deux pays se sont mis d’accord, lors des entretiens téléphoniques du 3 février entre Hoekstra et Bourita, de tourner les pages des tensions et initier une nouvelle étape dans leurs relations. Une crise marquée par de profondes divergences sur le Hirak du Rif ayant conduit, en 2017, aux convocations, à deux reprises, de l’ambassadeur néerlandais à Rabat et au rappel, la même année, de l’ambassadeur marocain pour consultations.

Appui néerlandais au rôle joué par le Maroc en Libye et au Sahel  

Le 3 février dernier, les deux ministres des Affaires étrangères ont notamment «loué la nouvelle dynamique engagée pour le renforcement des relations entre les deux pays sur des bases saines et solides, dans un esprit de partenariat et de respect mutuel des intérêts stratégiques des deux pays», indiquait, alors, le département de Nasser Bourita dans un communiqué.

Depuis, les Pays-Bas évitent d’aborder publiquement la question du Sahara. Le conflit n’a pas été mentionné dans le compte rendu établi, le 28 avril, par le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, lors de ses entretiens téléphoniques avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra.

Il ne restait alors que l’officialisation de l’appui des Pays-Bas à l’initiative marocaine d’autonomie. C’est désormais, chose faite à l'occasion de la réunion ministérielle de la Coalition internationale contre Daesh à Marrakech.

Cette annonce a été précédée par la signature, hier à Rabat, d’une «lettre d’intension» entre le directeur  général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, et le chef de la Police des Pays-Bas, Henk van Essen. Aujourd'hui, le responsable néerlandais a visité le siège du BCIJ (Bureau central d'investigations judiciaires).

Comme pour Berlin, en décembre dernier, La Haye ne s’est pas limitée à proclamer son appui au plan marocain d’autonomie au Sahara mais a aussi couvert d’éloges «l’engagement actif» de Rabat en faveur du processus de paix en Libye sous l’égide de l’ONU.

Les deux ministres des Affaires étrangères ont discuté des défis sécuritaires multiples auxquels fait face la région du Sahel. A cette occasion, ils ont salué l’engagement et les efforts du Maroc pour le renforcement de la stabilité régionale, ainsi que la contribution des Pays-Bas à cette dynamique.

Pour sceller définitivement la nouvelle étape dans leurs relations, les deux pays ont signé, ce mercredi à Marrakech, un plan d’action pour la consolidation du partenariat bilatéral.

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