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Espagne : Le juge classe secrète l’affaire Pegasus et propose la comparution de Sánchez et Robles

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Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et la ministre de la Défense Margarita Robles. / DR
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Le juge José Luis Calama a décrété le secret de l'affaire ouverte suite à l'espionnage présumé, par le logiciel Pegasus, du président du gouvernement, Pedro Sánchez, et de la ministre de la Défense, Margarita Robles. Le juge leur a d'ailleurs proposé de comparaître en tant que parties lésées, rapporte El Mundo. Ces deux mesures avaient été demandées par le ministère public de l'Audiencia Nacional, souligne-t-on.

Dans son ordonnance, le juge d'instruction explique que la déclaration de secret vise à «prévenir une situation susceptible de compromettre gravement l'issue de l’enquête».

«C'est le seul moyen d'éviter que la connaissance de l'issue de la procédure ne donne lieu à des interférences ou à des manipulations visant à entraver l'enquête et à faire échouer ses objectifs, compte tenu de l'existence possible d'informations sensibles susceptibles d'être légalement classifiées, de compromettre gravement la sécurité de l'État ou de porter atteinte aux intérêts légitimes de personnes extérieures à la procédure», estime le juge.

Le résultat des procédures sera cependant connu ultérieurement, «évitant ainsi toute réduction du droit de la défense, car une fois l'efficacité de cette mesure atteinte, la levée du secret permettra aux parties d'exercer leur défense sans aucune sorte de restriction». Ce secret s’étendra initialement sur une période d’un mois et pourra être prolongé.

L’affaire sera également secrète pour Pedro Sánchez et Margarita Robles, qui pourront être représentés par leurs propres avocats ou laisser l’État s’en charger. Seul le bureau du procureur a accès à toutes les affaires déclarées secrètes, souligne-t-on.

La ministre de la Défense espagnole Margarita Robles a demandé de ne pas spéculer sur qui pourrait être à l'origine de l'espionnage. Pour la ministre, il serait «frivole» de porter des accusations sans preuve sur qui est à l'origine de l'espionnage et c'est à la justice de le déterminer, rapporte Cope.

«Je peux penser ce que je veux, mais la règle de droit exige des preuves. Par conséquent, je ne peux pas spéculer, car je ne le sais pas et ce n'est pas à moi de le faire», a répondu Mme Robles, interrogée sur les accusations portant le Maroc responsable du «piratage» des téléphones portables des membres du gouvernement avec le logiciel Pegasus.

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