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Grand Angle

Affaire PJD : Le ministère de l’Intérieur renvoie la balle aux autorités locales

Visiblement, le ministre de l’Intérieur est embarrassé par l’interdiction du meeting de la jeunesse du PJD. La cohésion de la majorité de Benkirane est fortement chahutée. Pour atténuer les conséquences d’une telle décision, le département de Laenser a opté pour la facilité : renvoyer la balle aux autorités locales de Tanger, lesquelles sont sous sa tutelle. Si cette décision a scandalisé le PJD, des partis de l’opposition la bénissent.

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Quarante-huit heures après l’interdiction de la cérémonie de clôture d’un forum organisé par la jeunesse du PJD, le ministère de l’Intérieur réagit. Dans un communiqué, publié ce lundi et relayé par la MAP, le département dirigé par Mohamed Laenser précise que «la décision d’interdire ou d’autoriser ce genre de manifestations sur les places publiques relève des prérogatives des autorités locales, qui disposent des pleins pouvoirs pour évaluer la situation sécuritaire locale et prendre la décision qu’elles jugent adéquate».

Dans le même texte, le ministère de l’Intérieur se dit surpris que «des médias nationaux ont fait état de l'interdiction d'une manifestation artistique que devait organiser la jeunesse du PJD, le 1er septembre courant à la place des Nations à Tanger, en clôture de son 8ème meeting. Cette information, ajoute la même source, a été accompagnée de déclarations et d'articles de presse qui ont amplifié et politisé cette décision, l'ayant sorti de son contexte purement local et interprété comme étant une lutte politique à des niveaux divers».

Le département de l’Intérieur explique que les autorités locales de la wilaya de Tanger ont estimé que l'organisation par la jeunesse d'un parti politique d'une manifestation sur une place publique concomitamment avec les préparatifs de la ville pour la tenue d'élections législatives partielles, début octobre prochain en vue de l'élection des membres de la chambre des représentants dans la circonscription Tanger-Asilah, après l'annulation par le Conseil constitutionnel des résultats du scrutin du 25 novembre dernier dans cette circonscription, «pourrait être considérée par les partis politiques en lice dans la même circonscription comme un appui apporté par les autorités locales à un parti politique déterminé».

L’opposition applaudit

Si l’interdiction de la manifestation que comptaient réaliser le PJD, le samedi 1er septembre à Tanger, est vivement dénoncée par les «frères» de Benkirane, ce n’est guère le cas pour des sections de formations locales, issues des rangs de l’opposition, dans la capitale de Détroit. Dans un communiqué commun, le RNI, USFP, PAM et l’UC ne cachent pas leur bénédiction de la décision des autorités de la ville. Pour eux, la cérémonie de clôture du forum de la jeunesse dans la place des Nations a des fins électoralistes, sachant que la circonscription Tanger a rendez-vous le 4 octobre avec des élections partielles, conséquence de la décision, en juin dernier, de la Cour constitutionnelle annulant les résultats des législatives du 25 novembre dans la circonscription Tanger-Asilah, lesquelles ont donné au PJD quatre sièges.

Les sections des quatre partis de l’opposition sont parfaitement d’accord pour considérer que cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’une campagne électoral précoce. Chose qui est contraire à la loi régissant les rendez-vous avec les urnes et spécialement à la loi organique 27.11 de la Chambre des représentants, laquelle stipule dans son article 31 que la campagne électoral ne commence que 13 jours avant la date du scrutin.

Le communiqué de l’USFP, RNI, UC et PAM de Tanger dénonce, par ailleurs, les réactions des cadres du PJD dont des ministres du gouvernement Benkirane qui se sont ouvertement opposés à la décision de la wilaya d’interdire la cérémonie de clôture du forum. Le texte appele les autorités marocaines à prendre les mesures qui s’imposent à fin d’assurer l’égalité des chances entre les différents partis politiques.

Cérémonie
Auteur : ElChamali
Date : le 04 septembre 2012 à 10h34
En quoi est il acceptable qu'un parti réquisitionne le centre ville pour ses meetings ?

Qu'ils s'enferment entre eux pour se bourrer le crane les uns aux autres, mais qu'ils laissent le centre ville tranquille.


La ville de Tanger a très bien réagi. Ils ont eu leur meeting, basta.
kramer contre kramer
Auteur : sarafansud
Date : le 04 septembre 2012 à 10h08
c'est benkirane contre benkirane.
benkirane chef du pjd contre benkirane chef du gouvernement.
et le vainqueur est ?
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