Les cas de dopages au JO de Londres seront au menu de la réunion, du 11 septembre, de la commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants. Ministère de la Jeunesse et des Sports et les présidents de quelques fédérations, notamment l’athlétisme et le football, seront sur la sellette.
Cette réunion est la réponse des élus au scandales de dopage salissant l'image du Maroc. Elle fait pression sur le gouvernement pour qu'il aborde le fond de la question. A l’exception de plusieurs déclarations d'intentions du ministère de la tutelle et d’une évocation par Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, du problème du dopage lors de son passage, le 3 août, devant le parlement, aucune action concrète n'a encore été mise en oeuvre.
L’Association de sensibilisation contre le dopage monte également au créneau et réclame l’ouverture d’une enquête après que trois athlètes marocains ont pris en train de prendre des substances illicites en vue d’améliorer leurs performances aux JO de Londres. «Nous avons déposé une plainte devant le procureur du roi pour obtenir l'ouverture d'une enquête sur le dopage au sein de l'athlétisme marocain. La situation est alarmante, il faut stopper cette hémorragie. Il y a la crainte que le dopage au Maroc soit institutionnalisé», a déclaré à l'AFP Lahcen Karam, le président de cette ONG.
Dopage institutionnalisé ?
Sa crainte reste sans réponse car les promesses de Said Aouita de révéler bien de secrets sur la pratique du dopage au Maroc vers la fin des JO n’ont n'ont pas abouti. Il aura suffit qu’il soit reçu, dans un premier temps, par le ministre des Sports, Mohamed Ouzzine, et dans un second temps, par le chef du gouvernement pour que l’ancien champion international se tient coi et oublie ses engagements.
Pourtant, en plein JO de Londres, Said Aouita, dans un long entretien, accordé au quotidien arabophone Al Massae, avait menacé d’ouvrir la boîte de Pandore : «J’ai gardé le silence durant une longue période mais le moment est venu pour appeler les choses par leurs noms […] Je détiens des secrets d’une extrême importance que je ne dévoilerai que le 12 août, date de la fin des Jeux Olympiques.»