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Breve

Aznar voit dans le revirement sur le Sahara une erreur que l'Espagne «paiera cher»

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José Maria Aznar, ancien président du gouvernement espagnol (1996 à 2004) et ex- président du Parti populaire. / Ph. David Zorrakino - Europa Press
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L’ancien président du gouvernement espagnol (1996 à 2004) et ex-président du Parti populaire, José Maria Aznar, a critiqué la décision du gouvernement espagnol de soutenir la proposition d'autonomie du Sahara. Dans des déclarations relayées par l'agence Europa Press, il a ainsi qualifié la décision d'«erreur historique», ajoutant que l'actuel chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a envoyé un «message de faiblesse au Maroc».

«Nous en paierons le prix très clairement», a-t-il dit, en expliquant que la décision «affecte les responsabilités historiques de l'Espagne» par rapport au Sahara occidental. José Maria Aznar a pointé une décision prise «sans consensus et sans débat». Rappelant que la loi autorise Pedro Sanchez à prendre une telle décision, l’ancien chef du gouvernement espagnol a dénoncé une «insouciance très dangereuse» et une «erreur impardonnable», en adoptant la décision «sans consultation et sans discussion parlementaire préalable».

Pour lui, l'Espagne «a montré sa faiblesse face au Maroc». «La décision est une erreur aux conséquences historiques et nous paierons un lourd tribut», a-t-il averti, en alertant sur le fait que l'Algérie pourrait «punir» l'Espagne par le biais du gaz algérien. Évoquant la question de Ceuta et Melilla, l’ancien président du PP a estimé que le moyen de protéger les deux villes reste «la politique, l'économie et le facteur militaire».

La position d'Aznar sur le soutien espagnol à l’autonomie proposée par le Maroc au Sahara contredit celle de son successeur, Jose Luis Zapatero (2004-2011). Ce dernier a qualifié la décision du gouvernement espagnol de «très positive», ajoutant que ce soutien «ouvre la voie à une nouvelle page dans la coopération existante entre les deux pays». «Nous devons nous féliciter, car nous avons préparé aujourd'hui quelque chose d'important pour l'Espagne» en instaurant une relation de «confiance avec le Maroc», a déclaré Zapatero en insistant sur l'importance du royaume pour la stabilité en Espagne.

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