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Syrie : Une mère maroco-britanique partisane de Daech interdite de rentrer en Grande-Bretagne

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Image de la mère maroco-britannique interdite de territoire britannique. / The National
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Une maroco-britanique, mère de 3 enfants, qui avait rejoint avec son mari l’organisation terroriste Daech en Syrie, a été empêchée de retourner en Grande-Bretagne après avoir été privée de sa citoyenneté britannique et avoir perdu son jugement en appel pour rentrer sur l’île britannique. La mère, dont les enfants sont en Grande-Bretagne, explique ne s’être rendue en Syrie que pour «sauver son mariage», rapporte The National, qui écrit que le mari battait sa femme durant leur 6 ans de mariage.

Selon ses témoignages, elle était fréquemment battue par son mari depuis leur mariage en 2011 et elle assure qu’il la frappait avec des câbles électriques en Syrie et une tige métallique après qu’elle lui a fait des remontrances suite à son deuxième mariage. 

La femme, âgée de 30 ans aujourd’hui, avait rejoint la Syrie en 2014 avec son mari et deux enfants. Elle avait eu son troisième enfant en 2016, en pleine guerre civile syrienne. La femme prétend n’avoir jamais été radicalisée et n’avoir jamais su que Daech commettait des crimes et exactions avant de s’être rendue en Syrie. Malgré tout, elle avait menti à ses proches et prétendait être en Turquie alors qu’elle avait déjà rejoint le territoire syrien.

En 2017, la femme, son mari et leurs 3 enfants auraient essayé de fuir la Syrie par la Turquie après les échecs militaires successifs de Daech, mais elle a été capturée à proximité de la frontière. La même année, en détention, elle a apprit que la Grande-Bretagne l’avait privé de sa citoyenneté pour la menace qu’elle présentait au pays tandis que ses enfants, eux, sont rentrés sur le sol britannique en 2019. Elle était, depuis lors, en contact avec eux par des messages vidéos, apprend-on.

La jeune femme a tenté de faire appel de sa privation de nationalité, plaidant ne s’être jamais radicalisée et ne présentant aucune menace pour le pays, mais les services d’immigrations ont estimé que la privation de nationalité était justifiée. Selon le tribunal, le gouvernement pouvait «rationnellement estimer, en avril 2017, que [la femme] était idéologiquement alignée avec Daech lorsqu’elle s’était enfuie pour la Turquie et qu’elle continuait de l’être».

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