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Breve

L'Appel d'Essaouira plaide pour une riposte «juste» et «forte» face au VIH/Sida

(avec MAP)
Publié
Image de la conférence internationale sur la lutte contre le Sida à Essaouira. / DR
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Les participants à la conférence internationale sur la lutte contre le sida, tenue les 4 et 5 mars dans la cité des Alizés, ont lancé un «Appel d’Essaouira» dans lequel ils plaident pour une riposte «juste» et «forte» face au VIH et l’augmentation des contributions au Fonds mondial afin de renforcer la lutte contre cette maladie.

«Aujourd'hui, nous, personnes vivant avec le VIH, populations clés et vulnérables, représentants gouvernementaux, maires signataires de la charte "Ville sans sida", activistes, travailleurs communautaires, médecins, personnalités publiques, du Maroc, de France et d’ailleurs, nous unissons à Essaouira pour exhorter tous les donateurs à augmenter leurs contributions au Fonds mondial afin de renforcer la riposte au VIH/sida, tout en pérennisant l’accès aux droits des communautés», lit-on dans l'Appel.

«Sans la solidarité et la mobilisation internationale, la lutte contre le VIH/sida n'aurait pas connu de grandes avancées», soutient l'Appel, notant que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, créé en 2002, incarne cette mobilisation mondiale. «En 20 ans, il aura permis globalement de sauver 44 millions de vies et en particulier de réduire de 74% la mortalité du VIH et de 54% les nouvelles infections», souligne-t-on.

«N’oublions pas que les avancées ne sont jamais acquises», rappelle l'Appel, affirmant que la crise sanitaire du Covid-19 n’aura pas épargné la santé mondiale et que les luttes contre les autres pandémies ont cruellement souffert. Ainsi, le Fonds mondial regrette une baisse de 22% des dépistages au VIH et de 11% des services de prévention, précisant que c’est la première fois en 20 ans que la lutte accuse de tels reculs. Seule la mise sous antirétroviraux a progressé de 9%, relève-t-on.

«Pour ne pas perdre du terrain dans la lutte contre le VIH/sida, nous avons besoin de moyens», plaident-ils, ajoutant que les Nations Unies et ses membres se sont accordés sur la nécessité d'investir 29 milliards de dollars par an dans les pays à faible et moyen revenus d'ici à 2025. «Chaque dollar versé aujourd’hui représente 31 dollars de gains en dépenses de santé. Personne n’est en sécurité si tout le monde ne l’est pas», insistent-ils.

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