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Grand Angle

Parlement européen: Nouvelle polémique sur Rachida Dati

Après sa bague jugée trop chère par les temps de crise, ou encore le mystère entourant le géniteur de sa fille, l'ex-ministre française de la Justice se trouve au cœur d'une nouvelle controverse. L'eurodéputée, élue en juin dernier, aurait laissé échapper un « je n'en peux plus » lors d'une conversation téléphonique.
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L'affaire a été révélée dans l'édition du dimanche du Magazine télévisé « 66 Minutes », de la chaîne française M6. Alors qu'elle était interviewée par les journalistes de la même chaîne, la députée européenne s'est absentée pour répondre à un coup de téléphone. Et là, c'est le drame. L'ancienne Garde des Sceaux oublie qu'elle porte un micro-cravate et répond à son interlocuteur. Voici les propos qui ont créé le buzz : « Là, tu sais où je suis ? Je suis à ma place, et je ne sais pas si tu entends derrière, je suis dans l'hémicycle du Parlement de Strasbourg, là. Je n'en peux plus, je n'en peux plus ! Je pense qu'il va y avoir un drame avant que je finisse mon mandat, là. Je suis obligée de rester là, de faire la maline, parce qu'il y a juste un peu de presse et, d'autre part, il y a l'élection de Barroso… Oui, oui, il va être élu, mais si tu veux, quand tu es à Strasbourg, on voit si tu votes ou pas. Sinon, ça veut dire que tu n'étais pas là… ».

Il n'en fallait pas plus pour que la presse française se déchaine, et que la question du jour soit : « Rachida Dati s'ennuie-t-elle à Strasbourg » ? Les réactions n'ont évidemment pas manqué, et certaines ont été très dures envers l'eurodéputée. Un des bloggeurs de l'hebdomadaire français « Marianne » va jusqu'à la traiter d' « ado de 40 ans » dans un de ses articles, concentrant sa critique sur des moments d'absence de Dati. Selon cet article, si l'ancienne Garde des Sceaux a été élue à Strasbourg, « elle ne sait pas trop bien ce qu'elle y fait ».

Des réactions acerbes, il y en a eu également du côté des homologues eurodéputés de Dati, à l'instar de Daniel Cohn-Bendit, leader des du rassemblement Europe Ecologie. Ce mardi, sur la chaîne française « i-Télé », il lançait : «Moi je vous avais dit qu'elle ne supporterait pas, qu'elle rentrerait. Je vous l'avais dit ! Je filerai une bouteille de champagne si elle est là dans un an… Elle en marre, elle en a assez, c'était prévisible… Ça, c'est l'échec du sarkozysme : on prend quelqu'un, on l'impose quelque part. »

Une chose en entrainant une autre, c'est d'abord l'entourage de la députée européenne qui a dans un premier temps, essayé de « contenir la polémique », selon le site d'information Rue89.com, qui a pu recueillir des témoignages. Ainsi, selon les proches de la députée européenne, « elle avait simplement oublié qu'elle portait un micro-cravate. Mais ce ne sont pas non plus des paroles publiques, ça reste une conversation privée avec une copine sur le ton de la plaisanterie. »

Rachida Dati avait par la suite pris sa défense, et c'est sur la radio française Europe1 qu'elle a décidé de sortir de sa réserve. Elle a ainsi estimé « disproportionné » le traitement donné à cette affaire. Elle a ajouté : « je trouve un peu lamentable qu'on ait retranscrit une conversation privée avec une amie… ». Elle a même précisé que ses propos n'avaient pas de rapport avec son enthousiasme européen, ni son rôle au sein du Parlement Européen : « Reprenez bien mes propos. A aucun moment je n'émets une réticence, ou un rejet du parlement européen. C'était une conversation sur la vie de tous les jours ».

Concernant cette fois la réaction de son homologue Cohn-Bendit, elle s'est dite choquée par les propos du leader d'Europe Ecologie. Elle a même déclaré : « d'autre part, c'est quelqu'un de pas courageux. Il y a trois semaines, il m'avait donné son accord pour participer à un débat sur le fond, sur l'Europe. Et au dernier moment, il a annulé sa participation parce que j'y étais. Je trouve qu'il n'est pas courageux, et il a été lâche et indigne avec moi. ». En attendant que cette nouvelle polémique se tasse, les retrouvailles entre les deux eurodéputés promettent quelques étincelles. A suivre…
Extrait de « 66 Minutes »



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