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Breve

Mohamed Seddik Maâninou décortique l'histoire de la migration algérienne vers le Maroc

(avec MAP)
Publié
Mohamed Seddik Maâninou. / MAP
Temps de lecture: 2'

L'écrivain-journaliste Mohamed Seddik Maâninou a passé en revue, jeudi soir, les différentes étapes de la migration algérienne vers le Maroc, lors d'une conférence virtuelle organisée par la fondation Maroc du patrimoine intitulée «Pour ne pas oublier... des Marocains Algériens».

M. Maâninou a détaillé le parcours de la migration algérienne vers diverses villes du Royaume, ses causes, et ses divers motifs, qu'il s'agisse de l'asile dans un pays musulman voisin, de quête d'emploi ou de motivations politiques liées à la présence française en Algérie.

Dans ce contexte, il a indiqué qu'en raison de l'occupation française de l'Algérie en 1830, les premières vagues d'immigration algérienne au Maroc ont commencé à travers deux navires qui ont accosté à Tétouan, notant que le sultan du Maroc avait ordonné de prendre soin d'eux et de leur allouer des subventions. Cette migration s'est intensifiée, notamment en provenance de Tlemcen et Oran, vers les grandes villes marocaines (Oujda, Fès, Meknès, Salé et la région du Gharb), le motif de cette migration étant de quitter un pays en guerre vers une destination paisible et hospitalière.

Le nombre d'Algériens installés à Fès, par exemple, s'élevait à alors 5 000, soit environ 11% de la population de la ville, qui comptait 60 000 habitants, soulignant que la cité a accueilli à bras ouverts une grande partie d'Algériens en leurs qualités de marchands, d'érudits et d'artisans et qu'ils n'ont jamais été traités comme des étrangers.

Par ailleurs, l'écrivain a mis l'accent sur une autre vague de migration qui correspond au début du protectorat français au Maroc, notant qu'un grand nombre d'Algériens exerçaient la traduction avec l'occupant français ou étaient des enseignants dans les écoles marocaines en raison de leur maîtrise de l'arabe et du français.

Alors que Tanger était en plein essor économique, une troisième vague de migration est arrivée dans les années 1920 pour des raisons de travail.

Les sultans du Maroc considéraient les Algériens comme des citoyens marocains, et de nombreuses figures algériennes bénéficiaient d'un statut spécial et occupaient de hauts postes, a-t-il rappelé. Le nombre d'Algériens au Maroc pendant la révolution algérienne contre la présence coloniale française se situait entre 150 000 et 180 000.

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