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Grand Angle

Maroc : L'exploitation sexuelle reste la forme la plus répandue de la traite des êtres humains

Le rapport national annuel publié par la Commission nationale chargée de la coordination des mesures de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains du Maroc a affirmé que le nombre de victimes de la traite des êtres humains au Maroc a connu une augmentation significative au cours des trois dernières années.

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Photo d'illustration. / DR
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La Commission nationale chargée de la coordination des mesures de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains a présenté, ce mardi, son premier rapport national annuel. Il offre un aperçu des efforts nationaux déployés dans le domaine de la lutte contre la traite des êtres humains et un suivi de ce phénomène en chiffres, en plus des données sur la coopération internationale, les contraintes et les perspectives d'avenir pour combattre et prévenir la traite des êtres humains dans le royaume.

Le rapport a été présenté par le directeur des affaires criminelles et de l'amnistie au ministère de la justice, Hicham Mallati, qui a expliqué que le Maroc a réorienté ses efforts pour renforcer le cadre juridique en faisant des droits de l'Homme une option stratégique.  Le document note que le nombre de victimes de la traite des êtres humains au Maroc a connu une augmentation significative au cours des trois dernières années, entre les victimes présumées et les victimes de cette traite, atteignant 719 victimes. Il précise que le pourcentage de les victimes mineures, hommes ou femmes, restent élevées, atteignant 47,41%.

Les données révèlent aussi que le nombre de victimes masculines a atteint 414 et contre 305 victimes féminines était de 305. Il s’agit également de 192 mineurs et 213 adultes, répartis entre 536 Marocains et 183 étrangers.

585 personnes poursuivies

La même source note que l'exploitation sexuelle reste la forme la plus courante de la traite des êtres humains au Maroc, avec 283 cas, suivie par l'exploitation dans la mendicité (56 cas) et le travail forcé (35 cas). Le rapport affirme qu'au cours des trois dernières années, le nombre de personnes poursuivies dans ces affaires a enregistré une augmentation remarquable, dépassant 200% pour l'année 2018 et 96% pour l'année 2019.

Ainsi, 585 personnes (584 adultes et 1 mineur) ont été poursuivies, dont 84 étrangers et 144 femmes. Le document précise, à cet égard, que cette augmentation est due aux efforts déployés pour identifier le crime et démanteler les réseaux actifs. Le nombre des cas enregistrés a, de son côté, connu une augmentation continue, passant de 17 cas en 2017 et 80 cas en 2018 à 151 cas en 2019.

Ce rapport est le résultat de deux années de travail de la commission après l'investiture de ses membres en juin 2019. Il traduit ainsi les efforts déployés par tous les intervenants impliqués dans la lutte contre le phénomène, dans l’objectif d’identifier certaines des approches qui doivent encore faire l’objet d’efforts supplémentaires afin de surmonter les lacunes dans ce domaine.

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