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Sommet UA : En l’absence de Tebboune, la bataille contre le statut d’observateur à Israël a commencé

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Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères algérien / DR
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La bataille sur le statut d’observateur, accordé en juillet dernier, à Israël au sein de l’Union africaine, est lancée. Les pays plaidant le retrait de cette accréditation à l’Etat hébreu, conduits par l’Algérie et l’Afrique du sud, ont fait appel au Premier ministre palestinien.  

Puisant un passage du dernier rapport d’Amnesty International, Mohammed Shtayyeh a souligné, dans un discours devant les chefs d’Etats de l’organisation continentale, qu’«Israël ne devrait jamais être récompensé pour ses violations et pour le régime d'apartheid qu'il impose au peuple palestinien».

De son côté, Moussa Faki, le président de la Commission de l’UA, auteur de la décision controversée, a appelé les Africains à un «débat serein» sur cette question. Il a réitéré, dans une allocution lors de la séance d’ouverture des travaux du sommet, que l’engagement de l’Union africaine à soutenir le peuple palestinien dans sa «quête pour l’indépendance est immuable et ne peut que continuer à se renforcer». Le titre d’observateur peut constituer «un instrument au service de la paix».

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, grand partisan du retrait de cette accréditation accordée à Israël, ne participe pas à ce conclave. Pourtant, ce matin, l’agence algérienne de presse a publié un communiqué du ministère des Affaires étrangères annonçant sa présence. Un texte qui a été ensuite retiré du fil de l’APS. En revanche, le président de l’Afrique du Sud, autre pays opposé à la décision prise par Faki, a fait le déplacement à Addis-Abeba pour défendre sa position.  

Cette semaine, The Jerusalem Post a révélé que le gouvernement israélien s’est mobilisé pour convaincre les membres de l’UA de voter contre le retrait de son statut d’observateur. Le Premier ministre, Naftali Bennett, a abordé ce sujet avec le président du Sénégal, Macky Sall, qui assume depuis ce samedi la présidence tournante de l’UA. Le ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, a fait de même avec ses homologues du Togo et du Burundi. Les médias israéliens parient également sur l'appui du Maroc et du Rwanda pour faire face à la campagne d'Alger et Pretoria.

Le verdict sur cette affaire sera connu, demain. Pour qu'elle soit adoptée, la proposition de l'Algérie et de l'Afrique du sud a besoin de l'adhésion des deux tiers des 55 membres de l'Union africaine.

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