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Fatima Zahra Mansouri : 150 000 familles vivent toujours dans des bidonvilles au Maroc

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Photo d'illustration. / DR
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Un aveu d’échec du programme Villes sans bidonvilles (VSB), engagé en 2004 au Maroc. Mardi, la ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville a reconnu que 150 000 familles marocaines vivent toujours dans des bidonvilles et attendent des autorités des solutions concrètes pour mettre fin à leurs souffrances.

Répondant à une question à la Chambre des conseillers, Fatima Zahra Mansouri a rappelé que le programme VSB a profité à 300 000 familles, avec une enveloppe financière de 40 milliards de dirhams. Malgré cet effort, «aucune solution n'a encore été trouvée» pour les 150 000 familles vivant encore dans des bidonvilles, a-t-elle ajouté, en reconnaissant que l’élimination des bidonvilles se heurte à un certain nombre de difficultés, notamment le problème de recensement de ces habitants, la pénurie de biens immobiliers et le faible pouvoir d'achat des personnes concernées.

«Jusqu'à présent, il n'y a pas de solutions définitives à ce problème, mais il y a une forte volonté d'implication de tous afin de trouver des solutions pour ces familles», a-t-elle ajouté, en indiquant que la prochaine approche qui sera adoptée pour lutter contre les bidonvilles et le logement inadéquat sera «basée sur l'adoption de technologies modernes pour contrôler les opérations de recensement et créer un registre national pour les bénéficiaires». Le ministère étudie également le relogement des habitants des bidonvilles «sur place» et «dans la limite des possibilités», a indiqué Fatima Zahra Mansouri, arguant que la déportation cause des souffrances psychologiques et économiques à ces familles.

La ministre a aussi abordé le problème des bâtiments menacés ruine, rappelant que 80% de ces bâtiments sont situés dans l'orbite urbaine, dont 42 % dans les villes anciennes et notant que ce dossier fait également face à un nombre de contraintes, notamment la difficulté de recensement, le manque d'expérience, les difficultés de financement pour les bénéficiaires et le statut juridique complexe de ces bâtiments. Et d’annoncer que l'Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçants ruine tiendra, ce mercredi, un conseil d’administration, tandis qu’un observatoire national sera créé pour classer ces bâtiments selon le risque.

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