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Face à la menace algérienne, Israël se mobilise pour garder son statut d’observateur à l’UA

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Le premier ministre israélien Naftali Bennett et le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid. / DR
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Israël se prépare au prochain sommet ordinaire de l’Union africaine. Le gouvernement de Tel-Aviv veut, à tout prix, garder son statut de membre observateur au sein de l’organisation continental, obtenu en juillet dernier et a mobilisé ainsi son premier ministre, Naftali Bennett, et le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid, rapporte The Jerusalem Post. Les israéliens redoutent en effet que la campagne menée conjointement par l’Algérie et l’Afrique du sud de les écarter de l’UA, puisse arriver à ses fins, lors de la réunion du conseil exécutif prévue les 2 et 3 février.

Pour parer à une telle issue, le chef du gouvernement a abordé ce sujet avec le président du Sénégal, Macky Sall, qui devra prendra dans les jours à venir la présidence tournante de l’UA. Lapid en a fait de même avec ses homologues du Togo et du Burundi, ajoute la même source.

Le retrait de ce statut accordé à Israël, en juillet, par le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki, nécessite l’adhésion des deux tiers des membres. Une source diplomatique israélienne s'est déclarée «optimiste», quant à l’issue du vote, arguant qu’«Israël dispose des voix dont il a besoin». Elle n'a pas écarté que «le vote soit reporté», comme ce fut le cas lors des travaux de la 39e session ordinaire du conseil exécutif de l’UA, tenue en octobre 2021 à Addis-Abeba. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait alors expliqué l’échec de sa tentative par le «blocage» du Maroc et quelques uns de ses proches alliés dont la République Démocratique du Congo (RDC).

The Jerusalem Post rappelle que 21 membres de l’UA ont protesté contre la décision de Moussa Faki d’accorder ce statut à l'Etat hébreu sans les consulter au préalable. L’Egypte, pourtant signataire depuis 1979 d’un accord de paix avec Tel-Aviv, fait partie de ce groupe. En revanche, le noyau dur opposé à la décision prise par le président de la Commission de l’Union africaine serait composé de l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Zimbabwe, la Namibie et le Botswana.

Pour rappel, l'ancien premier ministre, Benjamin Netanyahou avait effectué en juillet 2016 une tournée en Afrique, avec des escales en Ouganda, Ethiopie, Kenya et le Rwanda. Douze mois plus tard, il est invité à prendre part au sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), organisé au Libéria. Deux événements consacrant la percée israélienne au continent.

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