Menu

Breve

Sahara : Brahim Ghali tiraillé entre l’option référendaire et la guerre

Publié
Staffan de Mistura avec Brahim Ghali dans les camps de Tindouf / DR
Temps de lecture: 2'

Entre l’option de l’indépendance sans processus référendaire, défendue par le représentant du Polisario à New York, Sidi Mohamed Ammar, et le respect du processus onusien, réclamé par l' «ambassadeur» à Alger, Abdelkader Taleb Omar, Brahim Ghali a tenu à ménager la chèvre et le chou, lors de sa réunion, tenue dimanche 16 janvier, avec l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental.

Il a cependant réitéré la disposition de son mouvement à s’engager dans le processus des pourparlers mené sous l’égide de l’ONU. Face à Staffan de Mistura, il aurait exprimé la volonté du Polisario d' «instaurer la paix et la stabilité dans la région et son adhésion à toute opération pacifique permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance», rapportent des médias sahraouis.

Une position d'équilibriste vite bousculée par le représentant du Front à New York, affirmant que la revendication principale «reste l'indépendance nationale totale, et c'est là la position de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) et du Front Polisario», a-t-il martelé dans des déclarations à la presse faites au terme des entretiens entre Ghali et De Mistura. Et de préciser que le Polisario «est toujours déterminé à se battre jusqu'à la pleine indépendance de la République sahraouie. Nous sommes dans une situation où il n'y a ni cessez-le-feu ni processus de paix et c'est l'un des grands défis auxquels De Mistura doit faire face».

Le même responsable avait annoncé le vendredi 14 janvier que son mouvement «ne considère plus le référendum d'autodétermination comme une solution possible, mais s'accroche directement à son droit légitime à l'indépendance totale du Sahara Occidental».

Pour rappel, Brahim Ghali avait appelé les Nations unies à «fixer un calendrier pour la mission du nouvel envoyé onusien au Sahara occidental et de donner des garanties pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination» dans la province. Des membres de la vieille garde, tel Mohamed Salem Ould Salek, son «ministre des Affaires étrangères», défendent également cette option.

Le référendum d'autodétermination ne conduit pas nécessairement à l'indépendance.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com