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Breve

Belgique : La mosquée Al Khalil réagit à l’expulsion de Mohamed Toujgani

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L'imam Mohamed Toujgani / Ph. Photo News
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Au lendemain de l’annonce du retrait de titre de séjour à l’imam marocain Mohamed Toujgani, le conseil d’administration de la Ligue d’entraide islamique, qui gère la mosquée Al Khalil, a appelé le secrétaire d’État à l’Asile et à la migration à revenir sur sa décision. «L’obtention d’un permis de séjour n’a jamais été conditionnée par la connaissance d’une des langues nationales», a indiqué un communiqué parvenu ce vendredi à Yabiladi, ajoutant que «ce cas ne saurait souffrir de cette exception qui constituerait une discrimination grave».

Le conseil d’administration rappelle que l’imam en question réside en Belgique depuis 40 ans, dans le respect des lois et des règles du pays d’accueil. «Il n’a jamais été condamné pour quelque délit que ce soit et a toujours officié dans le strict respect de ses prérogatives ainsi qu’en tant que président de la Ligue des imams de Belgique», a-t-il ajouté. La même source précise que depuis un an, Mohamed Toujgani est «officiellement pensionné de son poste d’imam de la mosquée Al Khalil ; il est parfois invité à titre exceptionnel pour venir dispenser une causerie, étant un homme de jurisprudence islamique».

Ainsi, les gérants de la mosquée ont exprimé leur étonnement des raisons ayant motivé le secrétaire d’État à l’Asile et à la migration, Sammy Mahdi, pour décider du retrait de visa. Selon eux, «aucun contact n’a jamais été établi avec monsieur Toujgani pour s’enquérir d’une quelconque dérive liée à ses sermons».

Dans une vidéo datée de 2009 et réapparue en 2019, l’imam a parlé de «brûler les sionistes oppresseurs», dans le contexte de l’offensive israélienne sur Gaza (2008 - 2009), avant de présenter ses excuses. En octobre 2021, Sammy Mahdi a décidé de lui retirer son titre de séjour, considérant qu’il constituait «un risque sérieux pour la sécurité nationale». Révélée le 13 janvier dans les médias belges, la décision serait basée sur «des informations des renseignements», mais a provoqué l’ire d’acteurs de la société civile, dont certains y ont vu une nouvelle manœuvre du gouvernement dans son conflit médiatique avec l’Exécutif des musulmans de Belgique et les instances qui y sont représentées par des ressortissants marocains.

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