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Maroc : Human Rights Watch dénonce une «persécution» des journalistes

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Photo d'illustration / DR.
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Human Rights Watch (HRW) a publié récemment son rapport annuel, où elle s’est intéressée à la situation des journalistes au Maroc. L’ONG note particulièrement la succession de «poursuites pénales contre les journalistes et les personnes tenant des propos critiques». Sur le plan de la liberté d’expression, elle souligne la condamnation du youtubeur Chafik Omerani, ou encore de Noureddine El Aouaj à cause de ses déclarations sur le roi Mohammed VI, filmées et relayées sur les réseaux sociaux en parallèle avec le procès en première instance du journaliste Soulaiman Raïssouni. Le cas de Mustapha Semlali est également évoqué, concernant sa condamnation après des propos tenus au sujet du prince Moulay Rachid.

Dans la partie du rapport consacrée au Maroc, HRW énumère de nombreuses interpellations et condamnations de blogueurs, depuis le début de 2021. Elle rappelle aussi l’arrestation de l’étudiante italo-marocaine Ikram Nazih dès son arrivée au pays, puis sa condamnation pour «atteinte à la religion islamique» à cause d’une parodie de versets coraniques, précédemment partagée sur sa page Facebook. Pour avoir tenu des propos mettant en cause les autorités à Marrakech dans la couverture des activités de tourisme sexuel, l’internaute Jamila Saadane a également été condamnée, rappelle l’ONG internationale.

Plus loin, HRW est revenue sur les procès visant les journalistes, notamment Soulaiman Raïssouni, Omar Radi, Imad Stitou, Taoufik Bouachrine et l’historien Maâti Monjib. Selon l’organisation, ces derniers ont été condamnés «pour leurs opinions, sous couvert de crimes sexuels, d’espionnage présumé ou de détournements de fonds, alors que les preuves étaient soit rares, soit douteuses, ou que le procès n’a pas respecté les règles d’un procès équitable».

Dans un autre registre, HRW s’est intéressée à l’action associative dans le pays. Dans ce sens, elle a noté une continuité des entraves au travail de certaines organisations de la société civile, particulièrement l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et ses sections locales. Selon le rapport, beaucoup sont confrontées à des problèmes de fonctionnement «à cause des obstacles administratifs, comme l’impossibilité d’ouvrir des comptes bancaires, de louer des locaux» ou d’obtenir leur récépissé lors du renouvellement du bureau.

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