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France : Moussaoui envisage l'autodissolution du CFCM

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Mohammed Moussaoui, président du CFCM. / DR
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Dans une tribune signée sur le site l’Opinion, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), revient sur les deux années de son mandat qui se solde sur une remise en doute de la viabilité de l’instance. À l’échéance du prochain bureau exécutif du CFCM le 19 janvier et la vacance de son poste de président, Moussaoui commente les différentes crises qui ont frappé le conseil et entrainé ce que le ministre de l’Intérieur a considéré être sa «mort», une qualification omise dans la tribune. Cependant, loin d’offrir une vision morose, Moussaoui se saisit de l’occasion pour se présenter comme un acteur de l’organisation du culte musulman de demain.

Si le refus de signer la charte des principes pour l’islam de France, qui a provoqué le départ de 4 fédérations du CFCM, a finalement été surmonté le 25 décembre 2021, Moussaoui est conscient que la confiance des autorités publiques n’est pas revenue. Dès lors, le gouvernement persistant dans la mise en place du Forum de l’islam de France (Forif) pour faire émerger une nouvelle forme de représentation du culte musulman, le président du CFCM tente de se repositionner sur l’échiquier.

Face à sa perte de statut historique d’interlocuteur des autorités françaises, Moussaoui reconnait que le CFCM «dans son format actuel n’est plus viable» mais espère bien pouvoir participer à «une nouvelle organisation du culte musulman, légitimée par les acteurs du terrain».

Son entretien avec le ministre de l’Intérieur, le 5 janvier dernier, lui a permis de «prendre connaissance des principaux objectifs du Forif». Ses membres «sont choisis parmi les participants aux différentes Assises territoriales de l’islam de France», un choix de l’Élysée pour éviter de nouvelles situations où des fédérations entrent en compétitions pour le pouvoir. L’objectif affiché du Forif, confirme Moussaoui, «est de libérer l’organisation du culte musulman des logiques de référence aux pays d’origine et d’affiliation à des fédérations».

Il voit ici une chance d’émerger des cendres du CFCM qui pourrait, selon lui, être autodissout à la création d’une nouvelle organisation répondant «aux attentes des musulmans de France». Il appelle donc «toutes les composantes du CFCM à s’inscrire dans cette démarche» pour «tourner la page du format actuel des instances représentatives du culte musulman et inventer de nouvelles formes d’organisation qui soient en concordance avec la société française».

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