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Ladies de l’Islam : Fatem Zahra, prunelle des yeux du prophète

Elle est la dernière fille du prophète avec Khadija. Elle a joué un grand rôle dans l’Islam, et est devenue l’épouse de Ali, cousin et jeune protégé du prophète. Il y avait entre elle et son père un lien très fort d’amour et d’affection. Une relation père-fille très forte, même si, à l’époque, on préférait les garçons.

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Elle est née l’année de la reconstruction de la Kaaba. Ses deux frères sont morts en bas âge et ses sœurs ont quitté le monde avant le prophète. A cette époque, on se moquait souvent du prophète parce qu’il n’avait pas de fils. Et il répondait : «Fatema est ma rayhana (belle fleur)  sur terre».

Fatem Zahra, princesse de son père

Le Prophète (salut et bénédiction sur lui) a dit "Les éminentes femmes du Paradis sont Khadija, fille de Khouwaylid, Fatima, fille de Muhmmad, Assia, fille de Muzahem, femme de Pharaon et Marie, fille de Imran".  C’est pour vous dire ladies à quel point Fatem Zahra était chère aux yeux de son père.

Elle avait 7 ans lorsque sa mère, Khadija est morte. Ses deux sœurs étant déjà mariées, c’est naturellement elle qui prit la place de maîtresse de maison. Elle avait vécu les plus rudes épreuves, et supporta les humiliations et les insultes contre la nouvelle religion qu’était l’Islam. Et c’est elle qui soutint et soigna le prophète quand il était blessé.

Un lien très fort se tissait entre elle et son père. On dit aussi que personne ne ressemblait au Prophète Mohamed plus que Fatema : Aicha rapporte qu’ils avaient la même façon de se tenir, de parler et de marcher. Quelques semaines après al Hijra (l’émigration vers Médine), elle suivit son père vers Yatrib, future Médine. Un voyage très difficile étant donné qu’elle était malade et faible, et que les quraichites la firent tomber de son chameau.

Ali et Fatem Zahra, le couple harmonieux

Enfant, Fatem Zahra plaisantait souvent en disant qu’elle ne se marierait jamais, de peur d’être séparée de ses parents et de ses sœurs. Quelques temps après l’Hégire, elle avait près de 19 ans et n’était plus une petite fille. Les jeunes les plus riches émigrés vinrent demander sa main, mais le prophète avait refusé lui-même. Il choisit ensuite Ali, son cousin et son protégé.

On raconte que Ali voulait demander la main de Fatem Zahra, mais craignait le refus du prophète. Quand ce dernier accepta, il demanda à Ali de prévoir une dot. Ali étant pauvre, Mohamed lui suggéra de vendre son bouclier. Ce n’était pas grand-chose, mais tous les savants affirment que c’est une leçon pour les jeunes filles modernes : peu importe la richesse du futur mari s’il craint le Tout Puissant. Le lendemain de cette union, le prophète alla retrouver Ali pour lui dire : «Je t’ ai marié à la personne la plus chère à mon cœur». Il rassura également Fatem Zahra en lui rappelant que Ali n’était pas un étranger.

Lors des rares disputes dans le couple, c’est le prophète qui jouait les intermédiaires pour que les choses s’arrangent. Un jour, Fatema fatiguée par les tâches ménagères demanda une servante à son père. Il lui répondit : «Est que tu m’as vu donner une servante à chaque famille ?» Moralité : Même la fille de Mohamed, la personne la plus chère à son cœur ne devait pas avoir de privilèges.

Le prophète n’aura pas d’héritier mâle, mais sa descendance sera assurée par sa fille, Fatem Zahra. Elle donnera à Ali deux fils, Al Hassan et Al Houssain, et deux filles, Zaynab et Oum Keltoum, en souvenir aux filles du prophète décédées. Elle était très pieuse et accordait peu d’importance aux richesses.

Comme Mohamed avec Khadija, Ali ne prit aucune épouse pendant la vie de Fatem Zahra. Elle a été très secouée par la mort de son père, mais comme il le lui avait prédit, elle est décédée 6 mois après. Elle n’avait que 29 ans, et a été enterrée de nuit, par son mari Ali, resté fidèle jusqu’à son dernier souffle.

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