Menu

Breve

Maroc : Le CNDH préoccupé par l’ampleur du harcèlement sexuel dans les universités

Publié
Amina Bouayach, présidente du CNDH. / DR
Temps de lecture: 1'

Après plusieurs affaires de harcèlement et de chantage sexuels, révélés ces derniers jours au sein d’universités marocaines, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a tenu, mardi, une réunion consacré à ce sujet. Dans un compte rendu parvenu ce jeudi à Yabiladi, le CNDH confirme que des équipes des Commissions régionales des droits de l’Homme (CRDH) ont notamment entendu des étudiantes à Settat et à Oujda. Il salue «l'ouverture d'enquêtes» et «les mesures immédiates prises par le ministère».

Le CNDH exprime toutefois son «étonnement que les plaintes des étudiantes soient ignorées par un certain nombre d'administrations, d'institutions universitaires et ne soient pas prises assez au sérieux». Tout en s'interrogeant sur «l'absence d'unités administratives et éducatives adéquates pour traiter les cas de violence à l'égard des femmes et d'extorsion sexuelle», le conseil souligne «l'importance de se tenir aux meilleures pratiques et à la jurisprudence visant à protéger les victimes», dans une démarche anticipatrice.

Il salue le fait que les victimes aient brisé le silence en «signalant les agressions qui ont porté atteinte à leur dignité et à leur vie, malgré les conséquences possibles de la criminalisation, de la diffamation et des attaques à leur encontre». L’instance a également exprimé «sa profonde préoccupation face à la fréquence des cas d'extorsion, de violence sexuelle et de violence dans notre société».

Le CNDH a aussi insisté sur le fait que «les cas fréquents de silence des étudiantes nécessitent de multiples mesures pour surmonter leurs répercussions négatives sur l'université, les professeurs et les étudiants d'une manière qui renforce la confiance dans l'accès aux institutions pour obtenir réparation».

Pour le conseil, il est nécessaire de «soutenir le signalement en tant qu'acte citoyen, compte tenu des conséquences et des implications de la négociation fondée sur l'abus de pouvoir» et mettre en œuvre «de mesures pour protéger les victimes conformément à la loi contre la violence à l'égard des femmes, les lanceurs d'alerte et les témoins».

Article modifié le 06/01/2022 à 22h34

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com