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Breve

Après l’intervention de l’ONU, le Maroc suspend l’extradition du militant ouïghour Idris Hasan

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Hasan, 33 ans, père de trois enfants et concepteur informatique, a été arrêté à l'aéroport de Casablanca le 19 juillet. / DR
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Même si le verdict de la Cour de cassation a autorisé la procédure d'extradition du militant ouïghour Idris Hasan, demandé par la Chine et arrêté au Maroc en juillet, elle n’a pas encore été exécutée. Et pour cause, la procédure a été «gelée temporairement» grâce à une intervention de l’ONU, indique Dilnur Reyhan, présidente du Uyghur Institute et directrice de publication du magazine «Regard sur les Ouïghour-e-s».

«Le Maroc détient Idris Hasan depuis juillet et ce malgré l'absence de toute preuve, uniquement pour plaire à la Chine. Et grâce à la mobilisation des organisations et des humanistes, l'ONU a réussi à geler temporairement l'extradition. Idris est toujours en prison», a-t-elle écrit sur Twitter.

En effet, vendredi 31 décembre, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l'homme, Mary Lawlor s’est dite «très reconnaissante que les autorités du Maroc n'aient pas extradé Idris Hasan vers la Chine. «J'exhorte à nouveau à ce qu'il ne soit pas expulsé là où il pourrait faire face à de graves violations des droits de l'homme, notamment la détention arbitraire, la torture et d'autres cruautés», a-t-elle écrit sur son compte Twitter.

Depuis le 16 décembre, date du verdict de la Cour de cassation, plusieurs ONG et instances se sont opposées à cette extradition. La dernière réaction a été celle du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), qui a annoncé le 24 décembre avoir adressé une lettre au gouvernement.

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