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Grand Angle

Mohamed M’Fadel, MRE et maire de Mohammedia veut faire la chasse au gaspillage

Mohamed M’Fadel, originaire de la ville de Dreux (France), a regagné le Maroc au début des années 80. Porté à la tête de la commune de Mohammedia (environ 300 000 habitants) lors du scrutin communal du 7 juin 2009 et entrepreneur de son état, Mohamed M’Fadel a décidé de relever un nouveau challenge : instaurer un mode de gouvernance transparent et dynamique.
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- Yabiladi : Quatre mois se sont écoulés depuis votre élection à la tête de la ville Mohammedia (environ 300 000 habitants). Quoi de neuf, Mr le maire ?

- Mohammed M’Fadel : Ce qui est vrai pour une entreprise l’est également pour la gestion d’une collectivité locale. Avec mon équipe municipale, nous avons tenu à procéder au terrassement avec au programme la commande d’un audit financier, histoire de mettre à plat l’état des finances publiques, deniers de nos concitoyens. On ne peut pas se lancer dans l’annonce de projets sans maîtriser son budget. On ne peut pas initier des actions sans avoir consulter les populations concernés. On ne peut pas construire sans avoir déconstruit un mode de gestion d’un autre temps. On ne peut pas hypothéquer l’argent d’autrui sans faire preuve de responsabilité et sans rendre compte de ses actes. On ne peut pas impulser un modèle de gouvernance sans avoir la garantie d’une adhésion des membres de son équipe et de celui des fonctionnaires au service des administrés. C’est donc tout un ensemble de choses qui doivent avoir pour dénominateur commun, la cohérence dans l’action et la transparence dans les actes.

- Etant donné que vous devez commencer par le commencement, qu’en est-il des actions prioritaires programmées ?

- Une ville comme Mohammedia doit maintenir son cachet de ville «agréable à vivre». Pour cela, la commune compte lancer une série de chantiers destinés à la mise à niveau globale de la cité avec comme cœur de cible la voirie, l’assainissement, la rénovation du patrimoine culturel ou encore public l’éclairage public. Sur ce dernier point, il faut savoir qu’il est de notre devoir que les citoyens puissent vivre et profiter de leur cadre de vie sans avoir à déplorer un déficit en éclairage public. Parfois, ici et là, on aurait tendance à négliger ce domaine alors que le cachet d’une ville repose sur sa capacité à être accueillante, agréable et chaleureuse. Si les rues, avenues et autres boulevards demeurent des lieux dit stratégiques, il n’en demeure pas moins que tous les citoyens doivent jouir du même service. Y compris les populations vulnérables. C’est un «droit» pour tous ! C’est notre qualité de vie qui en dépend.

Outre les chantiers de mise à niveau de la cité, nous avons décidé de favoriser l’insertion sociale de certaines catégories de populations, plus exposées à des difficultés sociales, avec la mise en place de politiques publiques dédiés à la création d’emploi et à l’intégration. Si l’emploi ne se décrète pas, il se construit sur la base d’un projet global favorisant une dynamique économique. Le soutien de l’activité économique, l’accueil de nouveaux opérateurs, nécessitent de créer un environnement structurant pour dynamiser le tissu socioéconomique et l’intégration économique des citoyens. Nous allons nous attacher à apporter des réponses concrètes aux acteurs existants et aux nouveaux venus. Sans exception ni messes basses.

- C'est-à-dire ?

- J’ai fait de la chasse au gaspillage de deniers publics et à toute forme de corruption, mon credo. Je veillerai, personnellement, à ce que la transparence soit le moteur de la gouvernance. Tout citoyen doit pouvoir se faire entendre, faire valoir ses droits et avoir un interlocuteur lisible pour mener à bien ses projets. Nous sommes au service de chacun. La commune doit devenir un lieu d’écoute, d’échanges et de construction d’idées et de projets collectifs. Et non, une banque d’affaires !

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