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Pr. El Fahim : Le premier cas d’Omicron au Maroc est «vraisemblablement importé»

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Capture de l'intervention du Pr. El Fahim au JT Infosoir de 2M le jeudi 16 décembre. / DR 2M
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Interrogé dans le cadre du JT Infosoir de 2M du jeudi 16 décembre, le professeur El Mustapha El Fahim, directeur de la plateforme génomique fonctionnelle au Centre national pour la recherche scientifique et technique, a estimé que le premier cas du variant Omicron au Maroc n'est «pas un variant local, mais vraisemblablement importé».

Rappelant le processus de mutation du Covid-19, il a indiqué que la différence de mutations dans les protéines Spike entre le variant Omicron (32 mutations) et Delta (10 mutations) est trop importante pour laisser croire à une mutation au Maroc sans que des intermédiaires aient été détectés. Les données génomiques vont, dans les prochains jours, confirmer l’importation d’Omicron au Maroc, estime-t-il, contredisant les déclarations du ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, ainsi que celles du porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, qui a confirmé jeudi que le cas détecté au Maroc est issu d’une mutation locale.

Concernant les projections, le professeur El Fahim rappelle que les données scientifiques de pays comme l’Afrique du Sud montrent une propagation plus rapide du variant Omicron par rapport aux autres variants, «mais il reste moins virulent au sein de la population sud-africaine».

«Dans chaque pays où il va rentrer, le variant Omicron va remplacer le variant Delta», ajoute-t-il, alors qu’en 3 semaines, Omicron représente plus de 90% des cas en Afrique du Sud. Il est nécessaire, selon lui, de «prendre les mesures adéquates» pour empêcher autant que possible sa propagation, faute de quoi il provoquera «la prochaine vague».

Si une vague d’Omicron serait bien «la plus dure» en termes de nombre de personnes infectées et de pression sur les systèmes sanitaire, il indique qu’une théorie voudrait que «si ce variant se propage très vite avec une sévérité très faible, il va immuniser une grande partie de la population sur terre et ce serait peut-être - probablement - le début de la fin de cette pandémie».

Cependant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) insiste qu'il ne faut pas sous-estimer la situation et exhorte les États et les populations à maintenir les efforts de vaccination et de respect des mesures sanitaires. Malgré sa létalité apparemment moindre, la propagation rapide du variant pourrait saturer les systèmes de santé. «Nous avons appris que nous sous-estimons ce virus à nos risques et périls», a affirmé le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

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