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France : Darmanin enclenche la procédure de fermeture de la grande mosquée de Beauvais

Publié
Grande mosquée de Beauvais. / DR
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Le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin a annoncé ce mardi avoir enclenché la procédure de fermeture administrative de la grande mosquée de Beauvais en raison de la radicalité des prêches qui y sont donnés, précise le ministère. Cette fermeture pourrait durer jusqu’à six mois, précise Le Parisien.

Pour le ministre, qui intervenait sur CNews, la mosquée est «tout à fait inacceptable» et «combat les chrétiens, les homosexuels, les juifs». La mosquée était ciblée par les autorités depuis «quelques semaines», annoncent les journalistes, alors que la prefecture de l’oise envisageait déjà sa fermeture, reprochant à un des imams des prêches du vendredi jugés «trop radicaux» car «incitant à la haine», «à la violence» et «faisant l’apologie du djihad».

«Dans le cadre de la procédure contradictoire, un courrier a été transmis en fin de semaine dernière notifiant la décision envisagée, nous sommes actuellement dans le délai de 10 jours accordé pour toutes observations», a précisé la préfecture.

L’avocat de l’association, Samim Bo­laky, regrette lui que «dans l’im­mense ma­jo­rité des cas, [la procédure contradictoire] se solde par une fer­me­ture», mais selon lui, les propos reprochés à l’imam «se rap­portent à des faits re­la­tés da­tant de plus de 1 400 ans, no­tam­ment sur les deux pre­mières guerres prin­ci­pales dans l’his­toire de l’is­lam, d’où un champ lexi­cal par­ti­cu­lier. Il n’a sans doute pas eu la dé­li­ca­tesse de par­ler au passé».

Si l’association a sus­pendu l’imam mis en cause, l’avocat précise que, concernant les propos homophobes qui lui sont reprochés, «il ne fait que don­ner le point de vue de la re­li­gion à une ques­tion qui lui était posée».

Le ministre de l’Intérieur avait précisé, dimanche, que sur le territoire national, «99 mosquées et salles de prières étaient soupçonnées de séparatismes» sur les 2 632. Selon lui, 21 de ces lieux de culte sont «actuellement fermés, du fait de prescriptions administratives, d’une décision judiciaire, d’une reprise de bail, de travaux ou d’une fermeture administrative» et 6 «font l’objet d’une instruction qui permettra d’engager une fermeture».

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