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Ceuta : Un Marocain abattu par balles par des inconnus, sa femme demande justice

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Abdeslam Ahogan, 39 ans, a été abattu par balles par quatre jeunes cagoulés, dans la soirée du lundi 15 novembre à Ceuta. / Ph. El Faro de Ceuta
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Le Barrio del Príncipe Alfonso, au sud de Ceuta, est toujours sous le choc après le crime sordide survenu, la semaine dernière, dans ce quartier majoritairement musulman, lorsqu’un Marocain travaillant dans un restaurant a été abattu par balles par quatre jeunes cagoulés. Alors que la victime a été laissée dans un bain de sang, les hommes cagoulés ont immédiatement pris la fuite, selon des témoins oculaires, vers la zone d'Arcos Quebrados. Des patrouilles de la police nationale et de la garde civile, informées de ce drame, se sont alors mises au travail sur le terrain pour tenter de localiser les personnes impliquées dans ce crime.

Plus d’une semaine plus tard, les tueurs d'Abdeslam Ahogan, 39 ans, mort le 15 novembre, n’ont toujours pas été trouvés. Sa femme Ramia Mohamed Amar, toujours sous le choc, répète encore comment son mari a été tué de sang-froid. «Au moins j'espère que la mort d’Abdeslam sert un but et pour que cela ne se reproduise plus», déclare-t-elle. «Comme il travaille à côté, il est rentré vers huit heures pour me demander si j'avais mangé et est parti. Juste à 22h57, ma sœur m'a appelé et m'a dit qu'un voisin lui avait dit qu’Abdeslam avait été abattu. Je ne l'ai même pas laissée finir et j'ai raccroché le téléphone. Ensuite, j'ai appelé son téléphone. Sa sœur, ma belle-sœur, me l'a pris et a confirmé que c'était vrai», se rappelle-t-elle. Sur place, «il y avait beaucoup de monde autour, mais mon mari n'était plus là, selon ce que m'a dit la police. Il y avait une mare de sang et mon père s'est mis en travers du chemin pour que je ne voie pas ça», se remémore-t-elle encore.

«Est-il normal que quatre petits garçons se promènent avec des armes à feu et sortent dans les rues ? Ce n'est pas normal. Les gens d’El Príncipe ne manifestent pas, mais la Police le vit tous les soirs et cela arrive aux oreilles du Délégué du gouvernement et du Président de la ville, mais ils n'y font rien», dénonce-t-elle, rappelant que son «mari était au sol pendant 15 minutes et personne n'est venu l'aider».

La veuve demande ainsi que justice soit faite pour arrêter les coupables, en appelant à «plus de surveillance policière ou un commissariat», dans ledit quartier.

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