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France : Le capitaine de police accusé à tort de radicalisation porte plainte contre Christophe Castaner

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Christophe Castaner, ancien ministre français de l'Intérieur. / DR
Temps de lecture: 2'

Le capitaine de police qui avait été soupçonné à tort de radicalisation en 2019, suite à la tuerie de la préfecture de police de Paris, a annoncé porter plainte devant la Cour de justice de la République contre l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, rapporte Libération.

Alors que les «dénonciations calomnieuses» de ce policier exemplaire converti à l’islam avaient entrainé sa suspension et son affectation à un autre service, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a déclaré que la sanction n’était pas fondée sur «des éléments factuels et concrets» mais sur un «principe de précaution exacerbé».

Lavé de tout soupçon par toutes les enquêtes, de l’IGPN et des renseignements, le policer à décidé de se pourvoir en justice contre le ministre de l’époque pour «discrimination à raison de l’appartenance à une religion déterminée» et «harcèlement moral». Pour ses avocats, «ces infractions remontaient à la plus haute strate de la hiérarchie et donc à monsieur Castaner, le décisionnaire de ces mesures totalement critiquables de désarmement, de suspension et de réintégration» dans un autre service.

Christophe Castaner avait déclaré en 2019, concernant la suspension : «C’est un dossier qui n’est pas connu, sur lequel nous avons demandé une enquête immédiate, flash, pour comprendre», déclarant qu’il n’y avait pas de lien fait entre «la religion musulmane et le terrorisme». Mais les représentants du capitaine affirment qu’il y a «une contradiction manifeste et choquante entre le discours et les faits» alors que suite à sa réintégration, le policier à perdu son droit d’accès au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions terroristes sans justification quelconque. Pour rappel, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, avait assuré à l'époque «préféré l’injustice au drame».

Le ministère de l’Intérieur n’avait tenu compte d’aucune conclusion des enquêtes et en juin 2021 avait décrit le policier comme refusant «soudain d’embrasser les femmes du service», ayant une «pratique religieuse radicale, incompatible avec la vie de l’unité» ou tenant «des propos sans équivoque traduisant une vision radicale de l’islam» appuyé sur aucune réalité, prétextant que le capitaine «tenterait de dissimuler ses convictions religieuses» par une attitude «plus souple».

Discriminé par la seule raison de sa religion, les avocats du policier qui a subi une «décision infamante» justifient la plainte par le refus des autorités de laisser son client innocenté sans équivoque «contribuer à la lutte contre le terrorisme avec son pays».

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