Menu

Breve

France : Une mosquée conteste sa fermeture auprès du Conseil d’Etat

Publié
La mosquée d'Allonnes, dans la Sarthe / Ph. SIPA
Temps de lecture: 1'

Les gérants de la mosquée d’Allonnes à Sarthe ont décidé de contester la fermeture du lieu, il y a six mois, devant le Conseil d’État. Ils veulent ainsi obtenir la levée de l’arrêté préfectoral, rendu après que l’espace a été accusé de promouvoir une «pratique radicale de l’islam». Le tribunal de Nantes a précédemment rejeté une requête en référé.

Les avocats des gérants, constitués au sein de l’association Al Qalam, Me Nabilla Asmane, William Bourdon et Vincent Brengarth ont déclaré à l’AFP «de manière tout à fait spectaculaire, les reproches formulés à l’encontre de la mosquée d’Allonnes reposent sur des affirmations péremptoires contenues dans des ‘notes blanches’, documents non signés et non datés, émanant des services de renseignement à l’exclusion de tout élément précis et concret».

La préfecture a affirmé que «des prêches et l’activité de ce lieu de culte, fréquenté par des individus appartenant ou proches de la mouvance islamiste radicale, légitiment le recours au djihad armé, la mort en martyr, la commission d’actes de terrorisme et le recours à la violence, la haine et la discrimination ainsi que l’instauration de la charia».

Pour leur part, les gérants de la mosquée considèrent que «la mesure de fermeture, prise par une autorité administrative sans le recours d’un juge, porte atteinte à plusieurs libertés fondamentales dont la liberté d’association et la liberté de culte». Avec leurs avocats, ils déplorent qu’«au prétexte de la lutte contre l’extrémisme religieux, le ministère de l’Intérieur se livre à l’adoption de mesures d’affichage, et ce, alors même que les dirigeants et les membres de la mosquée ont toujours veillé à entretenir de bonnes relations avec les autorités publiques».

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com