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Maroc : La journaliste Hanane Bakour poursuivie en justice par le RNI

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La journaliste Hanane Bakour est poursuivie pour un post sur Facebook en lien avec l'élection de M'Barka Bouaida à la tête de la région de Guelim-Oued Noun. / DR
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La journaliste Hanane Bakour a annoncé ce jeudi avoir été convoquée par la police judicaire de Salé suite à une plainte déposée par le Rassemblement national des indépendants et sa membre M’Barka Bouaida, présidente de la région de Guelmim-Oued Noun. Sur sa page Facebook, la journaliste a indiqué avoir consulté la plainte et avoir été entendue par la police.

«Le Rassemblement national des indépendants a choisi de faire de moi la première citoyenne et la première femme journaliste à poursuivre dans le cadre de son cours de «rééducation» (des Marocains, ndlr)», a lancé Hanane Bakour, en allusion aux propos tenus par le président du RNI et actuel chef du gouvernement, Aziz Akhannouch en décembre 2019. Elle a rappelé que ses «positions exprimées n'affecte aucune partie ni personne, ni par injure ni diffamation». «C'est le droit de toute personne ou entité de recourir à la justice si elle s'estime victime d'une injustice... mais personne n'a le droit de nous intimider et de nous refuser la bénédiction et le droit de parler, sous quelque prétexte que ce soit», affirme la journaliste, en affirmant qu’elle se «défendra» et «défendra» son droit de parler et de s’exprimer.

Il y a presque un mois, plusieurs journalistes et internautes ont exprimé leur solidarité avec la journaliste Hanane Bakour, alors menacée par une plainte du RNI et de M’Baraka Bouaida pour diffamation et injure. La journaliste s’était interrogée, dans un post sur Facebook, comment l’actuelle présidente «a accepté de procéder au vote (pour l’élection d’un président du conseil régional de Guelmim-Oued Noun, ndlr), alors qu’un collègue à elle se trouvait entre la vie et la mort», a-t-elle précisé, en allusion à l’hospitalisation d’Abdelouahab Belfkih, ex-secrétaire régional du PAM dans ladite région, qui a succombé à ses blessures, le mois dernier. «Ce post, dont le contenu a été partagé par plusieurs autres internautes dans des posts différents, n’aurait pas plu à la nouvelle présidente ni à son parti, qui ont décidé d’ester en justice», a-t-elle ajouté.

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