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Breve

Benkirane allume El Othmani et pose ses conditions pour diriger à nouveau le PJD

Publié
Abdelilah Benkirane / DR
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A quelques jours du congrès extraordinaire du PJD, prévu le samedi 30 octobre, Abdelilah Benkirane accentue sa pression sur ses «frères». Après son message manuscrit diffusé, le 24 octobre, sur Facebook, il est passé ce mercredi aux paroles acerbes notamment contre Saad-Eddine El Othmani.

Dans une nouvelle sortie, il a mis en garde de voter en faveur de la proposition du secrétariat général de son parti visant à reporter la tenue du 9e congrès ordinaire une année supplémentaire. Dans ce cas, il a réitéré son refus catégorique de diriger le parti pour une période transitoire.

Dans son live Facebook, Benkirane a révélé avoir demandé la démission de Saad-Eddine El Othmani de la tête du PJD, après la débâcle aux élections du 8 septembre. Néanmoins, les choses ont pris une autre tournure, a-t-il déploré. «Les frères ont présenté une démission collective du secrétariat général. Une décision que je désapprouve mais je n’ai pas voulu rendre public mon refus (…) J’ai opté pour le silence et regardé ce qui se passe».

L’ancien chef du gouvernement a indiqué que son successeur assume l'entière responsabilité des mauvais résultats du PJD aux dernières élections. «Il aurait dû présenter sa démission comme avait fait Lionel Jospin (l’ancien Premier ministre français) la nuit même de l’annonce des résultats du premier tour des présidentielles de 2002», a-t-il souligné.

Benkirane a balayé d’un revers de main les explications financières avancées par El Othmani et les siens pour justifier le report du congrès ordinaire. Ces derniers estiment qu’un conclave extraordinaire est à même d’assurer au parti de bénéficier de 7 millions de dirhams de subventions de l’Etat au lieu de 500 000 DH. Un argument indigne du PJD a fustigé Benkirane.

Abdelilah Benkirane a, par ailleurs, révélé avoir pensé quitter le PJD, juste après l’entrée de l’USFP au gouvernement d’El Othmani. Pour rappel, avant sa destitution par le roi Mohammed VI, en mars 2017, il avait opposé son véto à la participation des camarades de Driss Lachgar au gouvernement.

Cette nouvelle sortie atteste de la crise profonde que connait la formation islamiste, désormais divisée en deux clans qui s’affrontement ouvertement pour le leadership. Le verdict de ce «pugilat politique» sera connu le samedi 30 octobre.

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