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Grand Angle  

JO et ramadan : Un casse-tête pour les athlètes musulmans

Moins de deux semaines avant le coup d’envoi des JO et la capitale britannique baigne déjà dans une ambiance très olympique. Seul hic, la compétition internationale coïncide cette année avec le ramadan. Pour les athlètes musulmans, la question se pose : jeûner ou ne pas jeûner ?

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Temps de lecture: 3'

Environ 3000 des 12 000 athlètes qui fouleront les pistes et les pelouses des stades londoniens, du 27 juillet au 12 Août prochains, sont potentiellement concernés par le ramadan, soit environ 25% des participants. Alors que les Jeux olympiques ont lieu en plein mois de ramadan, les athlètes musulmans sont face au dilemme du jeûne. En 2008 déjà, une controverse avait secoué le monde olympique. La Turquie, notamment, avait protesté contre le choix des dates des Jeux 2012 et demandé que l’on décale l’événement. Mais pour le Comité international olympique [CIO], «les Jeux olympiques rassemblent pratiquement toutes les religions et croyances. Il va de soi que certains jours (vendredis, samedis et dimanches) présentent des difficultés pour les pratiquants de religions diverses. La pratique religieuse relève de chaque athlète et de ses convictions personnelles». Et le champion olympique triple saut, le Saoudien Ossemah Masoud, n’y voit aucun souci. Il va jeûner tout en participant à la compétition. «C’est normal. On l’a déjà fait en 2008. J’ai participé aux Jeux durant le ramadan et je n’ai pas eu de problème. On peut tout à fait concourir même si on jeûne», a-t-il confié à Euronews. Vous avez dit convictions personnelles, des athlètes marocains en partagent d’autres.

Certains Marocains ne jeûneront pas

Si certains musulmans veulent porter tout haut le flambeau de leur religion, d’autres ont l’intention de donner la priorité à la compétition. C’est le cas de la nageuse marocaine Sara El Bekri, qualifiée pour la deuxième fois aux JO est ferme sur la question : elle a ne jeûnera pas. «Incontestablement, nos capacités physiques sont diminuées. On est partagé par la volonté de respecter l’un des cinq piliers de notre religion et celle d’arriver en meilleur état de forme possible aux JO», explique-t-elle à France 24. «Il se trouve que les sportifs disposent d’une dérogation qui les autorise à manger pendant la compétition et de rattraper les jours non jeûnés dans l’année», précise-t-elle. Pour rappel, Sara El Bekri est championne d’Afrique sur 50 et 100 mètres brasse et semble décidée à mettre toutes les chances de son côté pour arriver le plus loin possible lors des JO de Londres.

Un peu de charité pour compenser

Mohamed Sbini aussi est pleinement résolu. «La décision a été prise très tôt et je ne jeûnerai pas. C’est une décision personnelle que j’ai prise en accord avec ma famille et ensuite j’en ai informé mes entraineurs», a confié le rameur britannique d’origine marocaine à Euronews. «J’ai confiance en ma capacité à être en forme même si je jeûne, mais je ne veux pas insinuer le doute parmi mes coéquipiers. La moindre faiblesse pourrait influencer nos performances», a-t-il déclaré dans une interview accordée à France 24. Devant ce choix cornélien, il a décidé qu’en échange de ces journées non jeunées, il offrira des repas à plus de 1800 marocains démunis via l’association Walou4us à qui il a déjà versé une somme d’argent.

«Chacun a ses convictions»

Les autres participants de nationalité ou d’origine marocaine ne sont pas encore ouvertement prononcés. Le Comité olympique marocain aussi dit ne pas avoir d’informations au sujet des athlètes qui participeront ou pas au jeûne. «On ne peut pas le leur demander. C’est une affaire personnelle et chacun a ses convictions», estime M. Aris, Adjoint au chef de mission au sein du Comité, contacté par Yabiladi.

Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’est adressé aux oulémas afin qu’ils émettent une fatwa permettant aux joueurs de ne pas jeûner pendant le mois sacré et de se rattraper après la compétition. Mais rien n’a été arrêté pour l’instant. Qu'à cela ne tienne, le Comité d'organisation des Jeux a prévu toute une logistique afin d'assurer la coupure du jeûne sur chaque lieu de compétition au coucher du soleil.

respect chariaa
Auteur : b-sidel
Date : le 20 juillet 2012 à 17h15
au maroc ,on ne respecte pas tous les précept de l'islam,on ne coupe pas la main du voleur et de la voleuse,on ne lapide pas et ne flagelle pas l'adultère,tout ça grace aux lois civiles et laique qui se sont imposés,si on ne fait pas le ramadan,pour une cause nationale,c'est une noble cause,creer une loi qui stipule pour l'interet du pays ,l'athlète ne jeune pas,sans besoin d'une fatwa
Dernière modification le 20/07/2012 17:17
une FATWA ???
Auteur : wikette
Date : le 19 juillet 2012 à 14h59
Je suis désolée mais ce n'est ni une maladie, ni un handicap, ni une obligation de participer aux J.O. pour être dans le droit de ne pas jeûner.
Le jeûne est une obligation, l'un des 5 pilliers de l'Islam, un point c'est tout.
J'ai jeûné quand j'étais enceinte, j'ai jeûné quand j'allaitais mon enfant, et sans jamais râté un jour alors que je pouvais ne pas le faire et rattrapper plus tard dans l'année.
Mais ma volonté était plus forte même si c'était très très dur...
fatwa !!
Auteur : hassan0123
Date : le 18 juillet 2012 à 21h59

le problème c'est qu'il ne s'agit ni de voyage ni de maladie mais de compétition et ALLAH n'a pas parlé de ça !

a mon avis il ne faut pas jeuner pour ne pas diminuer leur capacité et rattraper les jours non jeunés.
bon courage à nos athletes marocains
...
Auteur : KENYOO
Date : le 18 juillet 2012 à 20h53
C’est une affaire personnelle et chacun a ses convictions !
Par contre, Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’est adressé aux oulémas afin qu’ils émettent une fatwa permettant aux joueurs de ne pas jeûner pendant le mois sacré et de se rattraper après la compétition.
Je trouve ça...Débile ! ALLAH a permit aux musulmans, de ne pas jeûner, lorsqu’ils sont en déplacement (voyage ) ou malades ! Pourquoi, une Fatwa ??? Tout est écrit depuis belle lurette !!!
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