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«Ni bougnoule ni gonzesse» : La BAC nuit de Nancy épinglée pour xénophobie et harcèlement

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Image d'illustration. / DR
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La «meute» de la brigade anti-criminalité (BAC) de nuit de la ville de Nancy est sous le feu des projecteurs après que l’inspection générale de la police nationale qui, saisie par des dénonciations de leurs collègues, ait préconisé à leur hiérarchie la révocation de quatre des policiers pour leur propos xénophobes et harcèlement systémique. Un conseil disciplinaire tenu les 11 et 12 octobre à Metz avait permis d’établir la responsabilité du chef de l’unité, qualifié de «gourou» par plusieurs de ses collègues, dit Le Monde, qui ne voulait «ni bougnoule ni gonzesse» dans son unité.

Les premières révélations du comportement des «baqueux» remonte à 2018 lorsqu’un policier «bien noté» Saïd B. s’était plaint du traitement qu’il recevait de la part de ses collègues à la BAC nuit, faisant l’objet de moqueries et d’agression verbales racistes. La «meute» suivait une logique d’exclusion et de persécution des recrues «non désirées», victimes d’accusations d’incompétences infondées, mais soutenues par l’ensemble du groupe qui portait le même tatouage, une tête de loup sur l’avant-bras, symbole répandu dans l’imagerie néonazie.

La mentalité dans l’unité était bien connue et de nombreux policiers refusaient d’y servir, tous les policiers au «service irréprochables, décorés et félicités, parfois blessés en service» y étant passés sans se plier à la logique du groupe étaient insultés, de vive voix et sur internet comme étant des «connards», des «blattes» ou des «crouïas» alors que l’insulte raciste «bougnoule» était d'usage courant au sein de l’unité.

Le seul policier d’origine nord-africaine à échapper à la haine de la «meute», le brigadier Abdelaziz M. est, selon l’IGPN, chanceux de «son gabarit» d’1,9m pour 105 kg qui «n’était peut-être pas étranger» à son acceptation.

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