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Grand Angle

France-Maroc : « Destins économiques liés », selon la ministre française du Commerce extérieur

La France et le Maroc entretiennent des relations privilégiées. La ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, en visite au Maroc jusqu'à demain, tient à le confirmer et insiste sur le fait que les deux pays sont «économiquement liés». Opération traditionnelle de séduction diplomatique?

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Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur
Temps de lecture: 2'

«Je veux vous dire ceci : nous partageons, Marocains et Français, une communauté de destin économique», a affirmé Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur dans une interview accordée à l’Economiste. Mme Bricq est en visite au Maroc jusqu'à demain où elle présidera la soirée du 14 juillet à l'ambassade de France auprès des citoyens français résidant dans le royaume. Elle est venue préparer le volet économique de la «rencontre de haut niveau» entre les deux pays qui se tiendra en fin d’année.

D’après la ministre le rapport de réciprocité entre le Maroc et la France suit pleinement son cours et devrait davantage se développer. Autant le royaume chérifien a besoin de la France, autant l’hexagone ne peut se passer du Maroc. Elle considère comme tout à fait «normal» que le Maroc fasse de son partenariat avec la France un levier de son développement. De même, «la France a besoin d’un Maroc fort, […] où nos entreprises exportent, s’installent, créent de l’emploi, des richesses», affirme Mme Bricq, ajoutant que mieux le Maroc va, mieux l’économique française se porte.

Co-localisation plutôt que délocalisation

Ces dernières années, les relations entre la France et le Maroc se sont renforcées. La France a soutenu le Maroc pour l’adoption de l’accord agricole tant décrié par les Espagnols. Aussi, plusieurs grandes entreprises françaises gagnent les plus gros marchés dans le royaume. C’est le cas de Veolia, Alstom, ou RATP Développement pour le projet du tramway de Casablanca.

D’autres sociétés s’installent au Maroc pour développer leurs activités, comme Renault. Si ce dernier a affolé la classe politique française avec l’ouverture de son usine tangéroise, Mme Bricq adopte une position différente. Dès lors que les entreprises ne sont pas dans une logique de réduction de leurs activités en France, mais plutôt dans une logique où ils prennent le Maroc comme une base de leur activité en Afrique, leur installation dans le royaume ne pose aucun problème, estime la ministre.

La voiture de Hollande

Si les deux pays travaillent main dans la main de manière innovante sur la base de vraies réflexions stratégiques, «l’emploi qui se crée au Maroc sert à l’emploi en France», soutient-elle considérant que l’expertise française peut être d’un grand soutien pour la mise en œuvre des grands projets du Maroc tels que celui du Plan solaire. Du point de vue de la ministre, la délocalisation devient de la «co-localisation» si elle profite à tous.

En mars dernier, le gouvernement Benkirane avait déroulé le tapis rouge pour une délégation d’hommes d’affaires français, mais le politicien et homme d'affaire marocain, Faouzi Chaâbi, jugeait que le Maroc faisait ainsi une sorte de  «fixation» sur la France. Comme pour dire que le Maroc ne devrait pas faire autant se plier en quatre face à l’Hexagone. Aujourd’hui, le royaume chérifien a droit au premier déplacement officiel de la ministre française du Commerce extérieur. Déjà, le roi Mohamed VI a été le premier chef d’Etat étranger reçu par le président français François Hollande. Comme un clin d'oeil à cette relation privilégiée, le Maroc, sera le premier pays au monde à exposer la voiture du président François Hollande, véhicule dont il s’est servi pendant son investiture. Pour Nicole Bricq, «ce n’est pas un hasard». 

Coachez Mr Montebourg madame !
Auteur : berhoc
Date : le 12 juillet 2012 à 19h54
« l’emploi qui se crée au Maroc sert à l’emploi en France » : Bien dit madame la ministre et c'est ce modèle qu'a déjà compris Sarkozy !

Il faut maintenant expliquer cela à Mr Arnaud Montebourg qui insiste à déshabiller Ahmed au Maroc, croyant que cela va habiller Pierre en France alors qu'en réalité ce sont les 2 qui seront bien habillés si Ahmed le reste !

Le modèle économique des sociétés françaises opérants dans l’on-shore / off-shore ! (principe de la co-localisation) et leur réussite dans ce sens est là pour refléter cette vision terrain de cette dame ! Tous mes respects ! A ce point de vue précis, je peux confirmer que ce n'est pas seulement diplomatique puisque cela existait déjà depuis une 10aine d'années !
Dernière modification le 12/07/2012 19:57
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