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Grand Angle

Un couple MRE lésé dans un achat de deux terrains au Maroc

Les histoires de MRE lésés dans des achats de biens immobiliers ou de terrains au Maroc s’accumulent et ne se ressemblent pas. Face à la détresse qui mine ces familles, leur dernière petite lueur d'espoir est de médiatiser leur affaire pour tenter d'attirer l'attention des autorités et les faire intervenir afin de résoudre leur problème immobilier. Actuellement en vacances depuis quelques jours au Maroc, Fatima, âgée de 45 ans et son mari El Houssain, âgé de 52 ans, habitant à Nice, ont tenu à rendre visite à la rédaction de Yabiladi.com à Casablanca aujourd'hui pour lui faire part du problème survenu après l’achat de deux terrains en 2009. Ils se sont spécialement déplacés de Meknès en voiture pour nous rencontrer.

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Temps de lecture: 3'

Fatima et El Houssain sont parents de trois enfants et habitent actuellement dans la ville de Nice. Arrivée en France, il y a une vingtaine d’années, Fatima travaille dans une cantine scolaire à mi-temps. Son mari, quant à lui est arrivé en France il y a cinquante ans alors qu'il était très jeune. Lui est technicien de surface. Tous les deux avaient un rêve il y a quelques années : rentrer vivre au Maroc avec leurs deux derniers enfants âgés de 16 et 8 ans afin qu’ils apprennent à lire et à écrire l’arabe et qu'ils grandissent dans un pays musulman.

Les ex-propriétaires ne veulent pas quitter les terrains

Originaires de Meknès, le couple décide d’acheter, en 2009, deux terrains séparés dans la ville de Khénifra. Le premier fait 2 hectares et leur coûte 6000 euros et le second, beaucoup plus grand a une superficie de 13.5 hectares et vaut 12 000 euros. Pour s’acheter ces deux terrains et construire la maison de leur rêve, le couple vend son appartement de Nice. Les deux terrains sont achetés via le tribunal, car ce sont des biens saisis. «On ne savait pas à l’époque qu’en achetant ces terrains, on allait se retrouver sans terrain, sans appartement ni maison», lance Fatima. Les papiers sont donc signés en bon et due forme. Le couple verse l’argent. Il ne leur reste plus qu’à prendre possession de leur bien. Néanmoins, alors qu’ils pensaient qu’en passant par le tribunal cela leur éviterait des soucis, deux problèmes de poids vont se poser à eux. Le premier : les ex-propriétaires vivant dans deux petites maisons construites sur les deux terrains refusent de quitter les lieux. Le couple porte plainte et la justice leur donne raison. L’ex-propriétaire du grand terrain passe d’ailleurs deux mois de prison mais sa famille reste dans la maison.

L’autre grand problème rencontré est que le cadastre refuse d’enregistrer les terrains. «Le cadastre de Khénifra refuse d’enregistrer nos terrains sans nous donner aucune explication. Il nous réclame une décision judiciaire pour débloquer la situation alors que tous les jugements que nous avons sont en notre faveur. Nos deux avocats nous ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire et que la balle était dans le camp du cadastre», explique Fatima.

«On est que des jouets entre leurs mains !»

Ainsi depuis trois ans, le couple fait des allers-retours entre la France et le Maroc et la navette entre Meknès et Khénifra pour tenter de débloquer leur situation, sans grands résultats. C’est l’impasse totale. Lorsque le couple se rend au tribunal de Khénifra, il l’envoie au cadastre. Une fois au cadastre, ce dernier le redirige vers le tribunal. Le couple a également écrit aux ministères des MRE, de la Justice et à la Fondation Hassan II des MRE pour demander l’intervention des autorités. Mais là aussi sans aucun résultat. En plus des coûts que ces allers-retours représentent, les disputes au sein du couple se multiplient et le stress et les problèmes de santé s’accumulent. Fatima confie qu’elle est obligée de prendre des médicaments pour soigner se tension et dormir paisiblement la nuit. «Je suis sûre que c’est parce qu’on est des Marocains résidents à l’étranger, qu’on nous met hors circuit de la sorte. Ils savent qu’on ne reste que deux mois au Maroc. On n’est que des jouets entre leurs mains. Si c’est du bakchich qu’ils attendent, il est hors de question que je donne quoique ce soit ou que j’arrose qui que ce soit. Je n’encouragerai jamais cette pratique.», s’écrie Fatima. «Ce n’est pas comme ça que les choses devraient marcher. Ces gens, ils sont tout de même payer pour faire leur travail ! Nous, on s’est habitué à acheter un bien en toute confiance en France mais avec le problème qu’on rencontre actuellement on a découvert les vrais coulisses du Maroc ; hors vacances», renchérit de son côté El Houssain. «Si on est rentré cet été au Maroc, c’est parce qu’on a lu dans la presse que le ministre Abdellatif Maâzouz a promis aux MRE qu’ils auraient le droit à un traitement de faveur ces prochains mois. J’espère voir ce traitement de faveur résoudre notre problématique», conclut Fatima.

Cela doit changer !
Auteur : berhoc
Date : le 10 juillet 2012 à 16h35
La situation doit être améliorée aussi bien pour les MRE que pour les marocains d'ici lors d'un achat d'un bien immobilier ! pour les MRE c'est plus car ils ne sont pas souvent présent au Maroc !

Maintenant, aller jusqu'à dire qu'il faut ou pas investir au Maroc est une fausse piste et en plus la décision elle est personnelle ! Nous avons vu les transferts des MRE en 2011 et début 2012 malgré la crise et ce qu'on peut dire sur les difficulté au Maroc !

J'espère que la situation se débloque pour ce couple en particulier !
Dernière modification le 10/07/2012 16:37
@indigène
Auteur : what.else
Date : le 10 juillet 2012 à 15h57
Pourquoi prendre une assurance juridique? La décision de justice, n'est pas appliquée, dans l'article il est bien précisé que la justice a donné raison au couple de MRE mais que rien ne bouge, et même l'avocat dit qu'il n'y a rien à faire !!!
Moi ça me laisse sans voix...
Dernière modification le 10/07/2012 15:58
Boycottez et investissez ailleurs . Au Maroc, vos biens seront saccagés par les incultes
Auteur : aminedu33
Date : le 10 juillet 2012 à 14h01
Les MRE sont considérés comme des moutons et des vaches à lait par les autorités marocaines. Ce qu'il faut c'est le boycott des vacances, des administrations dignes de l'époque soviétique, et arrêter l'envoi d'argent vers le bled. Là, ils se rendront compte qu'on est en position de force, et on aura enfin de la considération et on sera bien traité comme des citoyens et non des sujets.
C'est un pays ou je mettrais même pas un seul euro pour investir, aucune attirance vers ce pays bolchévique, aucun respect des droits et aucune dignité. Tfouuuuu 3la bled incompétent ou on est gouverné par des incultes et des juges déjeunant avec des avocats ou le Makhzen met sa patte partout. Un pays avec aucun avenir, à part les chaines de 2M et RTM qui nous polluent le cerveau avec leur propagande en nous louant les mérités d'un Maroc en voie de développement.
Toot ou tard, le changement aura lieu et ces sbires vont se retrouver chacun menotté et subiront ce que les gens subissent, la torture que ce soient dans les administrations ou ailleurs.
Protection juridique
Auteur : indigène
Date : le 10 juillet 2012 à 13h12
Dans certains pays, dans et hors de la zone euro, il existe des assurances incluant une protection juridique pour litiges. Cette dernière est valable aussi bien dans le pays de résidence qu'à l'étranger. Néanmoins, il existe un plafond de l'ordre d'environ 500 000 dirhams. Il serai judicieux d'y souscrire avant tout achat immobilier au Maroc. De plus, le prix d'une telle assurance n'est pas des plus onéreux: 3000 dirhams/an. Les frais de rapatriement, d'accident de la circulation....etc sont également pris en charge.
boycotte
Auteur : sabatique
Date : le 10 juillet 2012 à 12h35
Bien parlé, si c'est pour 2 ou 3 semaines vaut mieux louer. Se ruiner pour acheter, et derrière y a que les riches qui en profitent. Et finalement personne n'y vivra après la retraite.
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