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France : Les fidèles de la mosquée fermée à Allonnes démentent les accusations de radicalisation

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Mosquée d'Allonnes. / DR
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Au lendemain de l’annonce de la fermeture administrative de la mosquée d’Allonnes, près du Mans, par la préfecture, plusieurs fidèles se sont indignés de la décision des autorités qui accusaient le lieu de culte d’être le berceau de discours extrémistes prêchant «le recours au djihad armé, la mort en martyr, la commission d’actes de terrorisme et le recours à la violence, la haine et la discrimination, ainsi que l’instauration de la charia». Plusieurs fidèles, cités par Ouest France, n’ont pas manqués de répondre aux accusations, les déclarants «complètement fausses», choqués des motifs invoqués par les autorités alors qu’ils n’ont «jamais [entendu] de tels propos» dans la mosquée.

«Choqué» par l’annonce «brutale» de la fermeture de la mosquée, un jeune homme de 29 ans insiste sur le fait que tout ce qui se dit est faux et déclare avoir «l’habitude de venir ici, également aux prêches» et n’avoir «jamais entendu le moindre discours de haine». Pour le jeune homme, les fidèles de la mosquée sont «insultés» d’être associés avec des extrémistes  alors que selon lui, ceux qui font le prêche «combattent les idées radicales».

Europe 1 a également recueilli les sentiments des fidèles, amère de cette décision. L’un d’eux déclare qu’il est «impossible» que les accusations soient fondées. «Tout le monde vient ici faire la prière et c'est normal. Il y a des Tunisiens, des Algériens, des Marocains, des Africains… Depuis longtemps, il n'y a pas d'imam, mais quelqu'un [Karim Daoud, président de l’AAJM] qui passe devant nous pour faire la prière», ajoute-t-il. Karim Daoud, apprécié des fidèles, aurait d’ailleurs organisé l’année dernière une messe commune avec les catholiques de la ville peu après l’attentat de Nice.

Pour un autre croyant, les faits dénoncés sont difficiles à croire et tout au pire, il s’agirait de «bêtises» que quelqu’un aurait dit, ce qui ne justifie pas à ses yeux la punition infligée aux 300 musulmans qui allaient prier dans la mosquée. «Si la mosquée était réputée pour appeler au djihadisme, elle aurait été fermée depuis longtemps», conclut-il.

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