Menu

Grand Angle

Italie - Immigration: Des MRE…isolés face à Silvio Berlusconi

L'orientation politique en matière de lutte contre l'immigration clandestine décidée par l'Italie et le chef de l'exécutif, Silvio Berlusconi, s'inscrit pleinement dans la philosophie…européenne, largement influencée par la France et un certain Brice Hortefeux, alors ministre de l'immigration et de l'identité nationale.
Les Marocains vivant en Italie sont les principales victimes de cette politique.
Publié
DR
Temps de lecture: 2'
C'est sous l'autorité de l'actuel ministre français de l'Intérieur que l'étau s'est resserré autour des populations d'immigrés en situation irrégulière sur le sol français avec comme objectif quantitatif, l'expulsion de 25 000 personnes annuellement. Un choix politique qui a fait écho au sein des pays membres de l'Union européenne (UE) qui ont décidé de construire une politique commune en matière d'immigration sur la base de la loi Hortefeux.

Du coup, l'option politique de l'Italie avec une loi organique qui institue le délit de "clandestinité" (peine d'emprisonnement et amendes) a des allures…communautaires sur fond de xénophobie.

Et pour "normaliser" la loi auprès des opinions publiques, Silvio Berlusconi a créé des "milices" citoyennes en charge de veiller à la quiétude des populations dans les villes du pays. Les rondes sont assurées par des volontaires dont la mission est la dénonciation de toute personne…suspecte auprès des forces de l'ordre. Bonjour l'ambiance!

Du coup, des membres de la communauté marocaine résidant en Italie sont dans le viseur. Estimée à environ 350 000 ressortissants, sa vulnérabilité est amplifiée et sa tranquillité…menacée.

Du côté du Maroc, de la diplomatie et des institutions publiques en charge de la communauté résidant à l'étranger (MRE), c'est le calme plat. Pas de réactions ni de commentaires officiels à se mettre sous la dent.

Quelle interprétation peut-on faire du silence exprimée par le Royaume? Sujet trop sensible ? D'autres priorités sont à l'ordre du jour? Impuissance inavouée ? Désintérêt des conditions de vie de ses ressortissants vivant à l'étranger ?

Sur ce volet, on peut constater également l’absence de réaction du tissu associatif MRE auprès de l'UE pour exiger le respect de la dimension humaine dans la politique liée à l'immigration. Cela permettrait de favoriser l'intégration des populations immigrées dans les pays de résidence voire, le cas échéant, humaniser les conditions de retour au sein du pays d'origine.

Procéder (régulièrement) à des études stratégiques sur les Marocains du monde, organiser des séminaires ou des conférences, faire des états des lieux à répétition sur les MRE, initier des sondages d'opinions,…ne semblent pas être suffisant pour exprimer un attachement réel auprès des Marocains d'ailleurs, principaux bailleurs de fonds de l'économie nationale.

N'est-ce pas dans la difficulté, dans la douleur, que l'on compte ses amis. Les vrais….

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com