Rabat : SITEL dément les licenciements abusifs de son personnel syndiqué

La filiale marocaine de la multinationale SITEL, installée à Rabat, a démenti le licenciement de huit de ses collaborateurs, qui ont précédemment révélé le recours à cet usage en raison de leur constitution d'un bureau syndical au sein des salariés.

Evoquant des «sorties médiatiques diffamatoires formulées par une centrale syndicale à l’encontre de SITEL», l'entreprise a déclaré mercredi dans un communiqué que les informations étaient «totalement fallacieuses et infondées». La même source précise qu’une réunion a été organisée  avec la Commission provinciale d’enquête et de conciliation au sein la Wilaya de Rabat, le 5 octobre, en présence de la direction. «Il a été clairement démontré qu’il ne s’agissait en aucun cas d’un licenciement de 8 personnes, mais de 3 personnes, et ce pour des raisons parfaitement légales», a indiqué la même source.

L’entreprise défent par ailleurs que la tenue des élections professionnelles avait été menée «dans le strict respect des dispositions légales, sous le contrôle et avec l’approbation de l’inspection du travail et des bureaux de vote réglementaires». Selon elle, «le dialogue social est d’ores et déjà institué avec les représentants du personnel élus par nos collaborateurs».

Depuis septembre dernier, les salariés de Sitel à Rabat et l’Union marocaine du travail (UMT) organisent pourtant des sit-in devant les locaux de l’entreprise, pour protester contre le licenciement des huit salariés. Selon eux, leur collaboration a été mise à l'arrêt, sans préavis, après la création d’un bureau syndical de l’UMT. «La situation dure depuis plus de trois mois et la direction ne donne aucune suite aux propositions de dialogue», a indiqué précédemment indiqué à Yabiladi l’un des huit licenciés.

Secrétaire général de la centrale, Miloudi Moukharik avait adressé un courrier au PDG du groupe Sitel, Laurent Uberti, le 11 septembre dernier.