Menu

Breve

Espagne : «L’accueil de Brahim Ghali est une décision politique», affirme Arancha Gonzalez

Publié
Arancha González Laya, ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères. / Ph. José Méndez - EFE
Temps de lecture: 2'

Devant le juge d’instruction, l’ancienne ministre espagnole des Affaires étrangère a sauvé le gouvernement Sanchez. Arancha Gnzalez a montré, le lundi 4 octobre, une forte résistance à l’offensive du juge d'instruction Rafael Lasala pour connaitre l’identité du véritable donneur d’ordre de l’accueil de Brahim Ghali en Espagne, soulignant que la décision est «politique» et «souveraine». «Une décision qui appartient à la sphère politique et qui, à ce titre, a suit les canaux en vigueur en matière politique». a-t-elle expliqué, comme en témoigne une vidéo diffusée par la presse ibérique sur l’audition de l’ex-cheffe de la diplomatie.

Droite dans ses bottes, l’ancienne ministre a refusé d’associer tout autre responsable de l’exécutif Sanchez dans les premiers contacts avec les autorités algériennes en vue de la préparation de l’hospitalisation du chef du Polisario en Espagne à Logroño. «Je ne peux vous parler que des contacts avec moi», a précisé Mme Gonzalez. Une réponse qui n’a pas convaincue le juge Lasala qui est revenu à la charge. «Mais alors, n'avez vous pas su plus tard que quelqu'un était au courant de l'accueil de Ghali, avant vous ?».  «Je ne sais pas», a répondu froidement l’ancienne ministre des Affaires étrangères.

Une version à prendre avec prudence. Et pour cause, Camilo Villarino, l’ex-chef de cabinet de Mme Gonzalez, avait reconnu le 13 septembre devant  le juge Rafael Lasala, que trois jours avant l’arrivée du chef du Polisario, soit le 15 avril, il a reçu un appel téléphonique d'Isabel Valldecabres, la directrice de cabinet de Carmen Calvo, l'ex-première vice-présidente du gouvernement espagnol. Elle voulait savoir les parties informées de l’accueil de Brahim Ghali, avait-t-il révélé. Et c’est justement sur la base de ce témoignage que le juge d’instruction a ordonné la comparution de Mme Valldecabres.

La comparution du lundi 4 octobre d'Arancha Gonzalez s'est résumée à un dialogue de sourds. Par exemple, à la question du juge si elle connaissait que Brahim Ghali faisait l'objet de poursuites judiciaires, elle a répondu «bien sûr, on se demande si la requête d'un pays tiers doit être acceptée ou non». L’ancienne ministre a refusé d’éclairer la lanterne du juge sur les circonstances de l’accueil du chef du Polisario, sous prétexte du «secret officiel».

L’enquête du juge d’instruction sur cette affaire, se poursuit, avec la comparution, le 18 octobre, des chefs de cabinet de l’ancienne numéro 2 du gouvernement, Carmen Calvo, et de l’actuel ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska. En attendant, l'exécutif Sanchez aura à répondre, le mercredi 13 octobre à la Chambre des représentants, aux questions du Parti populaire et de Vox sur la même affaire.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com